Selon des sources proches du bureau de la présidence libanaise, le président libanais Michel Aoun n’acceptera pas la démission du Premier ministre Saad Hariri tant qu’il ne sera pas revenu au Liban pour en expliquer les raisons, a-t-on appris dimanche dans son entourage.
« Il y a des questions à poser dont la réponse précisera le processus politique de la formation ou pas du nouveau gouvernement. Surtout qu’avant le départ en Arabie saoudite de Hariri, Achrah Rifi, ancien ministre libanais de la Justice, était parti à Riyad dans le but éventuellement de maintenir le pouvoir entre les mains des alliés de l’Arabie saoudite au Liban », ont ajouté ces sources.
D’autre part, Abdel Latif Daryan, grand mufti du Liban, a rencontré ce dimanche 5 novembre le chargé d’affaires de l’ambassade d’Arabie saoudite au Liban pour savoir si Saad Hariri avait été arrêté ou assigné à résidence.
Tout de suite après sa rencontre avec le diplomate saoudien et en coordination avec Riyad, Abdel Latif Daryan, a défendu la démission de Saad Hariri.
Jusqu’à présent, aucune personne n’a encore été désignée pour remplacer Hariri. En refusant d’accepter la démission de Hariri, Aoun a apparemment reporté les consultations politiques sur la désignation d’un nouveau Premier ministre.