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Ben Salmane se livre à une impitoyable purge

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Purge sans précédent en Arabie saoudite. (Photo d'illustration)

Le ministre saoudien chargé de la Garde nationale, Mutaib ben Abdallah, a été démis de ses fonctions et remplacé par Khaled ben Ayaf.

Samedi en début de soirée, le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane a émis un décret royal en vertu duquel 11 princes et 30 ministres et ex-ministres ont été arrêtés.

« Onze princes et quatre ministres en exercice arrêtés », a tweeté la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Plus tôt elle avait déjà fait état de l’arrestation de dizaines d’anciens ministres.

Le prince héritier a mis en place une commission chargée d’enquêter sur la corruption dans le secteur public et ordonné l’arrestation d’un nombre de responsables en charge des questions sécuritaires et économiques du pays.

Le prince Mutaib ben Abdallah. (Archives)

Outre le limogeage du ministre chargé de la Garde nationale Mutaib ben Abdallah, le commandant en chef de la marine saoudienne, Abdallah Sultan, a été mis à la retraite et remplacé par Fahd el-Ghufaili. 

Il a également relevé de ses fonctions le ministre de l'Économie, Adel al-Faqieh qui a été remplacé par Mohammed al Touaïdjri.

Le prince et milliardaire Al-Walid ben Talal. ©AFP

Parmi les personnes arrêtées figurerait le prince et milliardaire Al-Walid ben Talal, chef du groupe télévisuel Rotana.

Ces responsables saoudiens sont accusés de corruption et de blanchiment d’argent. Certains analystes estiment que cette mesure s’inscrit dans le cadre des tentatives du roi d’Arabie saoudite de transférer le pouvoir à son fils Mohammed Ben Salmane.

Contrôlant les principaux leviers du gouvernement, de la défense à l’économie, il semble chercher à étouffer les contestations internes avant tout transfert formel du pouvoir par son père, le roi Salmane.

Dans ce droit fil, certaines sources ont fait part de l’annulation provisoire des vols en Arabie saoudite.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, des sources locales ont annoncé que les vols en provenance et à destination d’Arabie saoudite ont été provisoirement annulés ou reportés.

Selon certains rapports, les activités des aéroports privés ont été provisoirement interdites.

L'Office général de l'aviation civile d’Arabie saoudite a annoncé que le gouvernement avait interdit le décollage de tous les jets et les avions privés.

Certains experts sont d’avis que cette décision vise à empêcher la sortie du royaume des princes et d’autres responsables d’État suite aux arrestations de samedi soir. Cependant, il y a ceux parmi les experts qui estiment que l’annulation des vols et l’interdiction du décollage des avions privés sont dues à un tir de missile balistique par le Yémen en direction de l'Arabie saoudite.

Toutes ces évolutions se sont produites dans la foulée de l'annonce, samedi midi à Riyad, par le Premier ministre libanais Saad Hariri de sa démission. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV