Un quotidien américain estime que Washington a porté un coup dur à l’Arabie saoudite, et notamment à son prince héritier, en suspendant sa participation aux exercices militaires en cours dans le golfe Persique.
Le colonel John Thomas, porte-parole du Commandement des forces américaines au Moyen-Orient (CENTCOM), a annoncé, vendredi 6 octobre, la fin de la participation des forces américaines aux exercices militaires du golfe Persique, sur fond de la crise du Qatar.
Le quotidien américain The Wall Street Journal a écrit, le même jour, que la décision du CENTCOM de se retirer d’une manœuvre militaire, organisée par les alliés arabes des États-Unis, constituait un coup dur aux Saoudiens, et entre autre à son prince héritier.
Le docteur Andreas Krieg, maître de conférence auprès de King’s College London, écrit : « La suspension de la présence US dans ces manœuvres militaire inflige un coup dur à Mohammad Ben Salman, prince héritier saoudien et ministre de la Défense, qui a proposé le blocus, imposé au Qatar. Les monarchies arabes du golfe Persique dont les Al-Saoud sont d’avis que plus elles renforcent leur partenariat avec les États-Unis, plus leur sécurité est garantie. C’est la raison pour laquelle le retrait des forces américaines de cette manœuvre ne leur plaît pas. Ce retrait porte un message très clair qu’est l’intérêt, affiché par les États-Unis, de coopérer avec le Qatar, car la suspension de la présence US s’annonce être une réaction à la crise du Qatar ».
Selon The Wall Street Journal, les autorités américaines ont déjà essayé de pousser les alliés arabes de Washington à lever le blocus qu’ils avaient imposé au Qatar.
L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs relations politiques et économiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme.
Les États-Unis possèdent d’importantes bases militaires dans la région dont au Qatar où sont en mission près de 11.000 soldats US et forces alliées.