Seulement deux ans après la signature du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien), les États-Unis bloquent la participation de l’Iran au mégaprojet de fusion nucléaire de France, ITER, dont la valeur s’estime à plusieurs milliards de dollars.
L’accord nucléaire signé en juillet 2015 entre l’Iran et les 5+1 devait marquer le début d’une nouvelle ère de coopération scientifique entre la République islamique d’Iran et les autres parties de cet accord, a écrit mardi 31 octobre le magazine Science.
Mais près de deux ans après la mise en œuvre de cet accord, peu de projets sont en cours. Et la revue Science a appris que les États-Unis ont maintenu l’Iran en dehors des collaborations expressément négociées dans le cadre de l’accord : ITER, un projet de fusion nucléaire de plusieurs milliards de dollars en France.
Le magazine Science ajoute que l’Iran avait mis des mois pour signer un accord pour rejoindre ITER. « Tout allait bien, jusqu’à ce que le président américain, Donald Trump, ait pris ses fonctions », ajoute la revue Science, citant Ali Akbar Salehi, président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).
Un responsable d’ITER qui a requis l’anonymat confirme que les États-Unis bloquent la collaboration de l’Iran, en abusant de leur siège au conseil d’administration du projet, étant donné que la participation de l’Iran doit être approuvée à l’unanimité par ledit conseil.
À noter qu’une réunion du conseil d’ITER, prévue vers la fin novembre, devrait pourtant réexaminer la participation iranienne au projet.
