Washington a annoncé, lundi, 30 octobre, l'arrestation en Libye d'une personne soupçonnée d'être impliquée dans l'attaque contre le personnel diplomatique américain à Benghazi en 2012, qui avait fait quatre morts, dont l'ambassadeur des États-Unis.
L'homme aurait été capturé la veille en Libye par les forces spéciales américaines et transféré aux États-Unis selon les autorités US, a rapporté l’agence Reuters.
L'attaque de Benghazi était à l'origine d'une tempête politique qui se poursuit à Washington entre l'administration de Barack Obama et l'opposition républicaine . Les républicains accusaient notamment l’ex-candidate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, alors à la tête de la diplomatie américaine, de ne pas avoir pris les mesures adéquates pour assurer la sécurité du personnel diplomatique américain. Des sources indépendantes vont même jusqu'à accuser Clinton d'avoir prémédité le meurtre pour renforcer la présence US en Libye, alors envahie par l'Otan.
L’opération de l’arrestation de l’homme suspect, un certain Moustafa al-Imam, aurait eu lieu sous les ordres de Trump et en coordination avec le gouvernement pro-occidental de Tripoli dirigé par Sarraj, selon les rapports.
S’agit-il d’un scénario de plus pour élargir la présence US en Libye ?
Toujours est-t-il que le rapprochement de la Russie avec le maréchal Khalifa Haftar, le commandant de l’armée nationale libyenne (ANL), qui contrôle depuis quelque mois le croissant pétrolier libyen (à l’est) inquiète énormément les États-Unis ?
Les médias occidentaux vont jusqu’à qualifier Haftar d’homme de Poutine.