Tareq Khouri, un député du Parlement jordanien, a annoncé, vendredi 27 octobre, que le Parlement préparait la visite d'une délégation en Syrie à la fin du mois prochain.
Interviewé par la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, Tareq Khouri a déclaré que la Syrie et la Jordanie entretenaient des relations historiques dues à leur rapprochement géographique.
"Certains sujets politiques sont l'objet de litige entre les gouvernements jordanien et syrien. Mais en tant que représentants du peuple, nous ne devons pas prendre en compte ces désaccords. Nous avons nos propres points de vue", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter: "Depuis le début de la crise en Syrie, nous ne partagions pas la position de notre gouvernement concernant les évolutions de ce pays. Cette visite vise à rétablir la confiance mutuelle entre Damas et Amman et cela afin de rendre le terrain propice au règlement des différends qui opposent la Syrie à la Jordanie au sujet d'un poste-frontière qui importe beaucoup aux Jordaniens."
Interrogé sur le statut de la visite, le parlementaire jordanien a répondu qu'elle était préparée par le Parlement et non pas le gouvernement:
"C'est au président du Parlement de donner son feu vert. Nous, les parlementaires, nous allons essayer de régler les différends qui existent entre les gouvernements syrien et jordanien."
Il a ajouté que la composition de la délégation parlementaire jordanienne n'était pas encore définitive.
Déçue par ses alliés du golfe Persique, la Jordanie tourne le dos vers la Syriehttps://t.co/7pXweYziCc pic.twitter.com/44DwwAikZo
— Press TV Français (@PresstvFr) September 23, 2017
Au tout début de la crise en 2011, l’État jordanien a officiellement déclaré sa neutralité, assurant qu’il ne soutiendrait aucune des parties belligérantes. Mais au fil du temps, cette neutralité a perdu de sa consistance et Amman a tenu sur le terrain un rôle quelque peu ambigu.
La Jordanie est d’abord devenue une terre d’accueil pour ceux qui désertaient l’armée syrienne. Par la suite, des milliers d’éléments terroristes se sont infiltrés en Syrie via les frontières jordaniennes, n’aidant en rien le gouvernement de Damas à en découdre.
Amman a constamment malmené l’opinion publique pour lui faire croire qu’il était à la recherche d’une solution politique à la crise syrienne, alors que de nombreuses bases militaires s’étaient déjà transformées en des camps d'entraînement des terroristes avant leur expédition en Syrie.
Sur les lignes de combat, les progrès spectaculaires de l’armée syrienne et de ses alliés n’ont pas vraiment laissé le choix aux autorités d’Amman. Jamais elles n’auraient imaginé que l’armée syrienne viendrait à bout des poches de terroristes dans la région.
Par ailleurs, elles n’espéraient plus rien du retrait de Bachar al-Assad du pouvoir. Leur obstination était devenue désuète, surtout que les plus fervents opposants à Damas, dont l’Arabie saoudite et la Turquie, avaient levé le pied.
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