Selon Le Figaro, des terroristes français combattant sur le sol syrien auraient continué à toucher des allocations de Pôle emploi ou de la caisse d’allocation familiale, via un gigantesque système de fraude et de transferts d’argent par mandat.
Un groupe de la Brigade criminelle a mis à jour un véritable système de fraude aux allocations.
Envoyées par mandat, ces dernières auraient été récupérées par des combattants français de Daech, selon des informations du Figaro.
D’après le quotidien, 20 % des terroristes français qui ont été identifiés sur le sol syrien continuaient à toucher leurs allocations. De plus, une partie de ces sommes auraient été utilisées pour alimenter les caisses de Daech.
La fraude a été rendue possible grâce à l’intervention des parents des terroristes.
« Munis de leurs cartes avec photos [des terroristes], [les parents] percevaient les fonds venant de Pôle emploi ou de la caisse d’allocation familiale avant de les envoyer par mandat en direction des zones de combats via la Turquie notamment », a expliqué un enquêteur de la brigade criminelle au Figaro.
Cet argent était d’autant plus nécessaire pour Daech qu’il perdait du terrain et ne pouvait plus bénéficier des fonds de l’exploitation du coton et du pétrole.
Une enquête préliminaire ouverte depuis novembre 2015 nécessitant le concours de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (Ocrgdf) et d’Europol a permis de définir les modalités du trafic. En tout, 420 virements frauduleux ont été découverts en 2016, pour un total de deux millions d’euros entre 2012 et 2017, dont 500 000 euros transférés depuis la France entre 2012 et 2017, par 190 expéditeurs identifiés.
Avec RT