Une annulation du Plan global d'action conjoint (PGAC) conduirait Daech aux portes de l'Europe.
Lors d'une interview avec l'agence de presse Jamaran, le député iranien Heshmatollah Falahat-Pisheh a fait allusion aux prises de position des États européens vis-à-vis de l'approche de Washington envers le PGAC (l'accord sur le nucléaire iranien).
"Les relations Iran-Europe sont entrées dans une phase sérieuse. Dans le monde politique, la donne change dès lors que la sécurité nationale et les intérêts nationaux des pays sont compromis. Et aujourd'hui, c'est des intérêts nationaux et de la sécurité de l'Europe qu'il s'agit."
Selon M. Falahat-Pisheh, le président Rohani devrait profiter de la future visite en Iran de son homologue français pour lui parler sérieusement de ce sujet. "Au cas où l'Iran abandonnerait sa politique participative, le trafic des terroristes, stupéfiants, armes et réfugiés augmenterait à destination de l'Europe", a-t-il estimé.
Sans en imposer les coûts au monde entier, l'Iran a contribué à la lutte contre le terrorisme et les facteurs déstabilisateurs et l'Europe est aujourd'hui inquiète des atteintes qui à l'avenir pourraient être portées aux facteurs contribuant à la sécurité.
"Les Européens savent bien qu'en cas d'une annulation du PGAC, le premier endroit dont la sécurité sera menacée, est l'Europe", a-t-il précisé.
"Tout comme l'a mentionné le Guide suprême de la Révolution islamique, les Européens doivent savoir que c'était avec eux que les Iraniens ont commencé les négociations nucléaires", a-t-il affirmé.
"De ce fait, les Européens ne doivent pas chercher à mettre l'Iran sous pression. Au contraire, ils devraient plutôt faire pression sur les Américains, en raison de leurs prises de positions sur les activités militaires de l'Iran", a indiqué le parlementaire iranien avant d'ajouter qu'au lieu adhérer aux positions américaines, l'Europe devrait respecter les lignes rouges défensives et sécuritaires de l'Iran.