« Les consultations avec la partie russe pour acquérir des Soukhoï 30 se poursuivent, mais les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies font obstacle à cet achat », a affirmé le vice-commandant en chef des forces armées iraniennes
Hamid Reza Pourdastan s’est enrôlé en 1980 dans l’armée de la RII et en 1984 est devenu officiellement commandant de régiment au cours de la Défense sacrée (guerre Iran-Irak de 1980 à 1988). À la fin de la Défense sacrée, il a occupé différents postes dans l’armée avant d’être nommé en 2009 commandant des forces terrestres de l’armée.
Après 8 années passées à la tête de l’armée de terre de la RII où il a œuvré pour accroître les capacités de défense de cette dernière, il a été nommé l’an passé par un décret du commandant en chef des forces armées, l’Ayatollah Khamenei, au poste de vice-commandant en chef de l’armée de la RII.
Le général Pourdastan a accordé une interview à l’agence de presse Tasnim, lors de laquelle ont été évoquées différentes questions relatives à l’armée de la RII.
Les commandos de l’armée évoqués dans l’interview appartiennent à la brigade Malek Achtar en Syrie.
Est-ce que vous continuez toujours de prodiguer des conseils ? Les commandos de l’armée, la brigade 65 ainsi que les autres unités poursuivent-ils leur mission en tant que conseillers dans la région » ?
Non seulement moi, mais aussi le personnel de l’armée de terre, insistions pour dire que nous devions être présents en Syrie. Nous avons mené des consultations avec le général Soleimani et le QG des forces armées. Nous avons obtenu les autorisations nécessaires. En guise de première étape, nous y avons envoyé les commandos de la brigade 65 des forces spéciales. Ils y ont formé une brigade Malek Ashtar et nos commandos dirigeaient cette brigade dont forces étaient issues de la brigade des Fatimides.
Grâce à Dieu, les conseillers militaires y sont toujours présents. Certes, nos avions de combat n’y sont pas, mais nos avions de transport y sont actifs.
Nos avions C-130 et 747 transportent des denrées alimentaires et d’autres choses dont ont besoin les habitants des villages encerclés.
Est-ce que vous y envoyez, à part des commandants et des forces, des équipements particuliers comme des équipements d’artillerie ?
Nous n’y avons envoyé que des conseillers. Aujourd’hui, en Syrie, il existe une lueur d’espoir ; l’armée de ce pays croit en elle. Je dois rendre hommage au martyr Hamadani, qui a jeté les bases de la défense patriotique avec les Unités de mobilisation populaire.
Lorsque Daech arrive en Irak avec 400 ou 500 terroristes, deux divisions de l’armée sont déjà présentes à Mossoul, cependant ce groupe prend cette ville malgré ces deux divisions. Lorsque les Hachd al-Chaabi deviennent plus puissants, l’armée aussi devient plus forte et fait face à Daech. C’est ce dont nous sommes témoins en Syrie. L’armée syrienne n’était pas capable de faire face au Front al-Nosra et à Ahrar al-Cham. Mais lorsque les Unités de mobilisation populaire prennent forme, ses combattants font beaucoup de sacrifices.
Est-ce que les forces de l’armée ont participé à la formation des forces de l’armée syrienne ?
C’était une mesure conjointe avec le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). La formation des militaires en Irak et en Syrie est confiée au CGRI. Nous travaillons sous la supervision du CGRI. Nous ne faisons rien indépendamment de cette force.
Où en êtes-vous avec l’achat d’avions de combat S-30 ? Cette question a fait couler beaucoup d’encre dans le monde. Pour quelle raison avez-vous décidé d’acheter cet avion ?
La raison pour laquelle nous avons décidé d’acheter cet avion est afin de moderniser la flotte des forces aériennes de l’armée de la RII. Nous avons obtenu l’accord de la partie russe, mais la résolution 2231 des Nations unies empêche pour l’instant de conclure la transaction.