Alors que les liens Moscou–Tel-Aviv se sont nettement refroidis depuis le refus russe de prendre en compte « les exigences israéliennes » dans le sud de la Syrie et tandis que certaines sources n’écartent pas l’appui de Tel-Aviv aux offensives lancées ces derniers temps par Daech contre des cibles russes à Deir ez-Zor, un officier israélien vante « l’assistance » qu’aurait apportée Israël à la Russie en Syrie !
Interviewé par le journal Yediot Aharonot, le général de brigade Itzik Turgeman, membre de l’état-major interarmées israélien, a affirmé que « sans l’aide du Mossad », qui est visiblement bien au courant des « plans des groupes armés en Syrie », « la Russie aurait perdu beaucoup de ses militaires en Syrie » :
« Nos renseignements ont permis à la Russie de faire l’échec aux plans des groupes armés qui visaient les troupes russes. »
Le général de brigade israélien a même fait état des « vifs remerciements » de Moscou formulés à l’adresse d’Israël. Mais le général n’en est pas resté là : à le croire, les « armements livrés par la Russie au régime d’Assad » seraient contrôlés par les Russes eux-mêmes.
Turgeman s’est vanté ensuite des présumées « capacités du renseignement de l’armée israélienne » à mener « des centaines d’opérations aux quatre coins du monde », ce qui est nécessaire pour préserver la « suprématie de l’armée israélienne » dans le cadre de toute guerre à venir. Ces propos interviennent sur fond de nettes divergences entre Israël et la Russie dans le sud de la Syrie, où Tel-Aviv exige le retrait du Hezbollah. Cette demande a été ignorée par Moscou qui compte largement sur son alliance avec l’Iran et le Hezbollah en Syrie. Le discours du général sur les « exploits militaires » de l’armée israélienne « à travers le monde » reste lui aussi peu convaincant dans la mesure où les experts militaires qualifient la stratégie militaire d’Israël en Syrie voisine de « défaite totale ».
Les 10 jours de manœuvres militaires que l’armée israélienne a organisés il y a deux semaines sur le front nord pour simuler « l’occupation du nord du Liban » se sont elles aussi avérées être « un coup raté », vu que ces exercices ont été loin d’être à la hauteur des objectifs annoncés.