TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Macron dit soutenir la réconciliation nationale en Irak

Le président français Emmanuel Macron (D) participe à une conférence de presse avec le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi (G) après leur rencontre au palais de l'Élysée à Paris, le 5 octobre 2017. ©AFP

Le président français s’est dit en faveur de la réconciliation nationale en Irak.

Le président français Emanuel Macron a pris part, le jeudi 5 octobre à Paris, à une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi.

Lors de ce point de presse, Emmanuel Macron a rappelé son engagement envers l’Irak, en matière de lutte antiterroriste.

« Les soldats français resteront en Irak jusqu’à l’échec définitif de Daech. J’ai souligné le souhait de la France de voir l’Irak s’engager dans la voie de la réconciliation nationale pour établir une gouvernance inclusive qui réponde aux aspirations de l’ensemble des composantes de la société irakienne, dont les Kurdes d’Irak, avec qui la France entretient des liens d’amitié. La France est prête si l’autorité irakienne le souhaite à contribuer activement à la médiation engagée par l’ONU », a-t-il ajouté, cité par Le Point.

Emmanuel Macron s’est ensuite attardé sur le dossier syrien, disant que les Français travaillaient avec leurs partenaires pour renforcer le processus politique en Syrie.

De son côté, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a souligné que l’Irak ne voulait pas de confrontation armée, tout en martelant que l’autorité fédérale devrait prévaloir.

Haïder al-Abadi a déclaré qu’il fallait préserver la souveraineté de l’Irak dans le cadre de la Constitution.

« Le séparatisme est inadmissible », a indiqué le Premier ministre irakien.

La France et l’Irak comptent également développer leurs échanges commerciaux.

Avant même d’avoir eu lieu, la visite à Paris, jeudi, du Premier ministre irakien, a provoqué un cafouillage diplomatique entre Paris et Bagdad sur la question kurde, Emmanuel Macron ayant été contraint de réviser son offre de médiation. En effet, Abadi a sèchement repoussé l’offre de médiation de Paris sur le dossier du Kurdistan irakien, ce qui a provoqué un certain « embarras » à l’Élysée et au Quai d’Orsay. En réalité, les autorités de Bagdad sont bien conscientes des relations privilégiées que Paris entretient avec le clan Barzani.

À vrai dire, Paris marche sur des œufs : de l’occupation étrangère à Daech, la France n’a jamais apporté un appui explicite à Bagdad. Le décret du Premier ministre Abadi qui a ordonné l’expulsion des conseillers étrangers à Erbil concernait 15 personnes, dont trois Français. Les plus connus d’entre eux étant l’ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et le pseudo-philosophe Bernard Henry Lévy. Bagdad soupçonne les « conseillers étrangers » de Barzani d’avoir rédigé la soi-disant « Constitution kurde » et d’avoir voulu fixer les frontières de « l’État kurde », malgré un discours officiel à Paris qui se dit contre cette « indépendance ».

La France a débloqué près de 500 millions d’euros pour aider à renforcer son poids sur le marché irakien où les entreprises françaises Lafarge, Total, Alstom, Airbus, Thales, Veolia, Sanofi maintiennent déjà une présence active. En 2015, les échanges commerciaux entre la France et l’Irak se sont élevés à 1,26 milliard d’euros.

Toujours est-il, la fin de non-recevoir d’Abadi à discuter du Kurdistan irakien illustre à quel point les tentatives occidentales destinées à provoquer le démembrement de l’Irak ont suscité un scepticisme et un rejet de la population irakienne. Le parti pris implicite de la France en faveur de la partition de l’Irak intervient alors que le référendum en Catalogne a été condamné par l’Élysée qui craint un effet boule de neige en France.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV