Le mouvement des non-alignés (MNA) dénonce l’usage de la force et des pressions contre des États au nom des accusations non-fondés du soutien au terrorisme.
« Le mouvement des non-alignés condamne tout recours à la force contre ses membres et dénonce toute mesure unilatérale contre des États au nom des accusations mensongères de soutien au terrorisme », a déclaré l’ambassadeur de l’Iran à l’ONU, Gholamali Khochrou, lors d’un discours à l’occasion d’une réunion de la commission juridique de l’Assemblée générale onusienne.
Le diplomate iranien qui parlait en tant que représentant du MNA, a condamné à la tribune de l’ONU, toute préparation unilatérale de listes noires accusant arbitrairement des États de soutenir le terrorisme.
« Le mouvement des non-alignés condamne explicitement le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et considère ce fléau comme contraire aux lois internationales et aux droits de l’homme », a-t-il insisté.
La commission juridique de l’Assemblée générale de l'ONU s'est réunie pour discuter des « moyens efficaces pour éradiquer le terrorisme ».
Pour le diplomate iranien, il ne faut pas faire d'amalgame entre le terrorisme et les aspirations d’autodétermination d’un peuple qui lutte contre son occupant et le colonialisme. Par contre, « il faut considérer comme terroriste un régime qui réprime par les moyens les plus violents la résistance légitime d’un peuple qui lutte pour rétablir sa souveraineté et ses droits bafoués », a-t-il ajouté.
Le représentant permanent de l’Iran auprès de l’ONU a également déclaré qu’ « il est erroné d'associer le terrorisme à une religion, un peuple, une identité ethnique ». Il a également fustigé « les accusations montées de toutes pièces et l'intrusion dans la vie privée des gens au nom de la lutte contre le terrorisme ».
M. Khochrou s’est dit vivement préoccupé par le nombre « croissant » de combattants étrangers dans les groupes terroristes. Il a exhorté, à cette occasion et cela au nom du MNA, tous les États et gouvernements à agir et à prendre leurs responsabilités. Un renforcement du droit international en la matière s'impose donc, selon lui.
Il a mis en garde contre les abus du droit d’asile avant de plaider pour une mobilisation contre toute forme de soutien et de financement du terrorisme.
Il a indiqué que pour lutter contre le terrorisme, il fallait s'attaquer à ses racines avant de souligner l’impératif du renforcement du rôle des leaders communautaires et spirituels, et d'insister sur l’extradition vers leur pays d’origine des terroristes qui se posent comme opposant et qui se cachent derrière des étiquettes politiques.