Les États-Unis sont sous le choc: un Américain blanc de 64 ans a tué à coup de mitraillette plus de 50 personnes qui assistaient à un concert de musique en plein air à Las Vegas et en a blessé plus de 500 autres. Les images tournées (comme toujours par hasard) mettent en scène la foule terrorisée qui court dans tous les sens alors que les coups retentissent.
Pour une Amérique qui se veut le "gendarme du monde", qui mène simultanément trois guerres au Moyen-Orient (Irak, Syrie et Yémen) sous le vernis trompeur de "lutte contre Daech", la situation est plutôt embarrassante: aucune force de sécurité, aucun policier pour maîtriser l’assaillant "daechiste" et un président qui "maudit le diable" et qui "souhaite qu'il finisse par quitter les États-Unis".
Et dire que M. Trump veut "anéantir la Corée du nord", veut faire la guerre à l'Iran, veut mettre en pièce la Chine… alors qu'il est incapable d'assurer la sécurité des citoyens qu'ils l'ont élu. Ou alors, derrière cette mise en scène sanglante, il y a des plans qui se trament, des prétextes nouveaux qui se dessinent pour lancer de futures équipées guerrières.
Toujours est-il qu'en Iran, État réellement engagé dans la lutte contre Daech, les choses se passent de façon nettement différente. Plus de cinq mois après le double attentat terroriste contre deux lieux symboliques de Téhéran, le Parlement et le mausolée du fondateur de la RI, la sécurité la plus totale règne en Iran. Pourtant, Daech est tout près et ses agissements se poursuivent aux portes du pays.
Mais à la différence des États-Unis, l’Iran dispose d’une force armée dévouée: le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) passe au peigne fin la moindre parcelle du territoire national à la recherche des « loups solitaires ». Pas un jour ne se passe sans que des cellules terroristes ne soient identifiées et démantelées.
A peine deux jours avant les cérémonies de Muharram qui ont mobilisé des milliers d'Iraniens dans le cadre des processions religieuses, une cellule de Daech a été identifiée dans la périphérie de la capitale, laquelle projetait de commettre quelque 300 attentats à travers le pays pendant le deuil de l'Achoura.
C'est qu'il y a une nette différence entre un État qui génère et propage le terrorisme et un autre qui le combat par tous les moyens: mercredi dernier, des centaines de milliers d'Iraniens ont inhumé Mohsen Hojaji, le combattant iranien sauvagement décapité puis démembré par Daech près des frontières syro-irakiennes.
Trois des hauts commandants du CGRI ont promis de venger son sang: le commandant en chef de la Force Qods, le général Ghassem Soleimani, le commandant en chef du CGRI, le général Jafari et le commandant en chef du contingent terrestre du CGRI, le général Pakpour.
La force armée en Iran n'est pas censée partir en aventure guerrière pour remplir les caisses des grosses fortunes mais elle a pour mission d’assurer la sécurité et la défense de son peuple.
Soit-dit en passant, le double attentat de juin a été vengé par le tir de six missiles Zolfaghar depuis la province iranienne de Kurdistan, contre un QG des chefs de guerre de Daech à Deir ez-Zor, attaque d'une haute précision qui a largement favorisé l'offensive qui, trois mois plus tard, a fini par briser le siège de la province. Le général Soleimani a promis "la fin de Daech dans moins de trois mois" aussi bien en Syrie qu'en Irak.
En Iran, personne ne doute un seul instant de la sincérité du haut commandant qui a su mener à bon port le navire iranien au milieu des géantes tempêtes sécuritaires qui secouent la région.
Mais en Amérique, en Europe, y a-t-il un pendant au général Soleimani ? Un général engagé lui-même sur le champ de bataille et qui se soucie réellement de la sécurité de ses concitoyens ?
Alors, à quoi bon que des centaines de bases militaires américaines, françaises et britanniques soient implantées partout dans le monde et que des centaines de millions de dollars de taxe soient enlevés aux contribuables pour entretenir les troupes, si celles-ci ne parviennent pas à assurer la sécurité des peuples de l’Occident ?