La tension monte en Côte d'Ivoire : au lendemain du refus de la CPI a rejeté la demande de la remise en liberté de l'ancien président, Laurent Gbagbo, des hommes armés ont attaqué, mardi 26 septembre, un commissariat de police dans la commune populaire d’Abobo, dans le nord d’Abidjan.
C’est la cinquième attaque de ce type depuis juillet. Les assaillants se sont emparés d’armes à feu sans faire de victimes ni de blessés.
« Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d’armes », a affirmé une source sécuritaire anonyme. Les autorités et le président Alassane Ouattara lui-même qualifient cet acte de « déstabilisateur » et ils affirment aussi détenir des preuves accusant l’ancien président Laurent Gbagbo d’être derrière cette attaque. L’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye, a vigoureusement démenti ces propos et qualifie ces accusations de « loufoques ».
Dans un communiqué publié, mardi 26 septembre, la CPI estime « que la détention demeure la seule mesure qui garantisse la participation de Laurent Gbagbo au procès, et qu’elle est donc raisonnable, appropriée et nécessaire. L’existence d’un réseau de partisans qui pourrait l’aider à échapper à la justice ou qui pourrait exercer des pressions sur des témoins a notamment été étudiée », précise le communiqué.
Source : Jeuneafrique