La Résistance islamique d’Irak, Al-Nujaba, est disposé à lancer une attaque, là où on aurait l’intention de disloquer l’Irak, quitte à prendre pour cible le cœur d’Erbil.
« La mauvaise foi des dirigeants du Kurdistan irakien n’est pas chose nouvelle », a précisé le secrétaire général adjoint d’Al-Nujaba, Hodjatoleslam Youssef Nasserfi, en réaction au référendum arbitraire sur l’indépendance du Kurdistan irakien avant de souligner : « L’indépendance du Kurdistan irakien a été évoquée au milieu du siècle dernier avant de devenir une crise entre les décennies 60 et 70. Or ce qui vient de se passer aujourd’hui en Irak est aux antipodes de la Constitution irakienne. Nous avons besoin du Kurdistan pour maintenir l’intégrité et l’unité du pays dans le cadre de la Constitution », a-t-il souligné.
Le numéro deux d'Al-Nujaba voit dans le comportement des dirigeants kurdes un « complot stratégique » dont l’objectif est de "prendre au piège les Kurdes" : « L’ennemi a l’intention de plonger le peuple kurde dans des crises où il s'ébattra pendant au moins une décennie. La réalité est que les voisins de l’Irak ont raison de s'opposer à l'émergence sur leurs frontières d'un Etat à vocation raciale et ethnique comme l'est par exemple Israël. Ils empêcheront sa formation et sa propagation »
« Ce référendum arbitraire est contraire au serment que les Kurdes ont prêté pour préserver l’intégrité territoriale irakienne. La violation de ce serment plongerait le peuple kurde dans des conflits et la famille des Barzani finira par le regretter mais ce sera déjà trop tard et ce seront les Kurdes irakiens qui en paieraient le prix. »
Le secrétaire général adjoint d’Al-Nujaba a évoqué le soutien infaillible d’Israël à la séparation du Kurdistan puis l'objectif israélien à travers cette manœuvre : « Barzani doit savoir que le jour où Israël les aura abandonnés et où ils se retrouveront dans une impasse, nous ne pleurerons pas sur son sort. Tout comme l’ont fait les Israéliens en abandonnant l’armée d’Antoine Lahd et de Saad Haddad », a-t-il averti.« Nous, les combattants de la Résistance islamique de l’Irak, ou bien les Hachd al-Chaabi, bras militaire de l’Irak, avons le droit, tout comme tout irakien, d'être actifs sur le sol irakien, que ce soit à Erbil, à Bassera, à Soleimaniyeh ou à Mossoul. Le Kurdistan irakien sait très bien que la puissance des peshmergas n’est pas supérieure à celle de Daech. Elle ne constitue donc pas un obstacle insurmontable. Et si le besoin se fait sentir, nous prendrons facilement pour cible le cœur d’Erbil. »