Pour le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, les évolutions dans le Kurdistan irakien et le nord de la Syrie sont les conséquences des politiques erronées de la Turquie.
« Ce qui se passe aujourd’hui dans le Kurdistan irakien et le nord de la Syrie, est la conséquence des décisions politiques inappropriées mises en place par le gouvernement turc en soutien aux groupes terroristes », a insisté le chef de la diplomatie syrienne.
Dans une interview accordée à la chaîne Al-Mayadeen basée à Beyrouth, Walid al-Mouallem a déclaré que son pays « ne reconnaît qu’un Irak unifié et ne reconnaîtra aucun nouveau pays né du démembrement de l’Irak ».
Critiquant les positions erronées d’Ankara dans la région, le haut diplomate syrien a déclaré que les récentes évolutions dans le Kurdistan irakien et le nord syrien sont « les effets des décisions erronées du gouvernement turc qui a tenté d’affaiblir les gouvernements centraux en soutenant les groupes terroristes actifs dans la région. La Turquie a manifestement instrumentalisé la question du Kurdistan irakien à son profit »
Revenant sur la question de la lutte contre Daech et les groupes terroristes actifs en Syrie et en Irak, qui est la priorité des priorités de Damas, Walid al-Mouallem a insisté sur le fait que cette lutte ne doit pas passer par la déstabilisation d’autres pays.
Évoquant les négociations d’Astana-6 à l’issu desquelles la Turquie s’est imposée aux côtés de l’Iran et de la Russie comme le garant du cessez-le-feu dans la province syrienne d’Idlib, al-Mouallem a déclaré que "l'accord d'Astana sur la zone de désescalade serait un test pour Ankara et son engagement."