TV

Syrie : pourquoi les S-300 ne tirent pas?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les batteries de missiles S-300 déployées dans la ville de Damas. (Photo d'illustration)

En l'espace d'un mois, les chasseurs israéliens ont attaqué à deux reprises le centre de la Syrie : un premier raid s'est produit le 7 septembre visant un site militaire à Homs et le second, a eu lieu vendredi contre l'aéroport de Damas. Selon certains analystes, les Israéliens, bien conscients de la stérilité de ce genre de frappes continuent à les multiplier. Leur objectif? Piéger la Russie. 

Il est vrai que les gains stratégiques de l'armée syrienne et de ses alliés continuent de se multiplier au grand dam d'Israël qui assiste, impuissant, à l'effondrement de Daech en Syrie et en Irak. Or le projet de substitution auquel semblent désormais se tenir les Israéliens a une double face : l'indépendance kurde, la provocation de la Russie.  

La première face consiste à soutenir les Kurdes d'Irak dans leurs velléités indépendantistes, une perspective qui ne va pas sans prolonger l'Irak, à peine sorti des affres du terrorisme, dans une nouvelle période de tension. 

Quant à la seconde face, Israël chercherait par tous les moyens à " provoquer Damas et Moscou". Près de 300 raids effectués par Israël contre les soi-disant "convois du Hezbollah" ou " divers sites militaires" en Syrie n'ont pas été à même de faire avancer les plans israéliens, même au pire moment de la guerre, quand l'armée syrienne subissait les plus intenses pressions aussi de la part des terroristes que par les déserteurs. Les récentes attaques israéliennes se distinguent par leur focalisation sur des " sites appartenant à l'armée syrienne". Le dernier a même visé l'aéroport de Damas où les batteries de missiles S-300 sont déployées. 

A quoi joue Tel-Aviv? 

Les experts sont d'avis que les Israéliens jouent la provocation dans le strict objectif de pousser Damas à ouvrir un nouveau front de combat, quitte à faire traîner la guerre pour quelques mois de plus. Le journal Raï al-Yom affirme que le Centcom des forces "alliées" géré depuis Damas-Moscou-Téhéran connait parfaitement les ressorts du jeu que mènent  les Israéliens. La DCA syrienne a intercepté l'un des trois missiles israéliens tirés vendredi contre l'aéroport de Deir ez-Zor. Mais le fait de se mettre à faire fonctionner les S-300 ou les S-400, c'est un pas que ni le gouvernement syrien ni son allié russe ne seront prêts à franchir. Le tandem Poutine-Assad ne tombera dans le piège Israël. 

 

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV