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Les armes du Hezbollah défendent le Liban face à Israël (Aoun)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants du Hezbollah libanais. ©Reuters

Le président libanais Michel Aoun a accordé un entretien au journal français Le Figaro.

À la question de savoir pourquoi il ne demandait pas au Hezbollah de se désarmer, Michel Aoun a répondu que le Hezbollah n’utilisait pas ses armes dans la politique intérieure.

Le président libanais Michel Aoun. ©SIPA

« Elles ne servent qu’à assurer notre résistance face à Israël, qui occupe toujours une partie de notre territoire [le territoire de 30 km² des fermes de Chebaa, NDLR] et qui refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU sur le droit au retour chez eux des Palestiniens qui sont venus se réfugier chez nous durant la guerre de 1948 », a-t-il ajouté.

Le journaliste du Figaro lui a demandé si le problème palestinien justifiait pour autant les armes du Hezbollah. Et Michel Aoun de répondre :

« On ne peut pas priver le Hezbollah de ses armes tant qu’Israël ne respectera pas les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Israël aurait le droit de faire la guerre comme il veut et quand il veut, tandis que les autres n’auraient pas le droit de garder des armes pour se défendre ? Non, ce n’est pas possible ! »

Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais. ©Al-Manar

Quant à l’accord signé en 2006 avec le secrétaire général du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah, il a précisé que ledit accord comprenait trois points : « Premièrement, les Libanais doivent régler tous leurs différends par le dialogue. Deuxièmement, la démocratie consensuelle doit redevenir la base du système politique au Liban. Troisièmement, les parties à l’accord s’engagent à respecter en tout point la Constitution libanaise et le pacte national [qui, depuis 1943, veut que le chef de l’État soit toujours un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement un chiite, NDLR]. »   

S’agissant de la crise en Syrie, on lui a demandé sa stratégie par rapport à cette guerre et il a affirmé :

« Garder les frontières libanaises pour nous protéger du terrorisme, tout en adoptant une attitude de distanciation par rapport aux problèmes politiques internes à la Syrie. »

Concernant la livraison d’armes françaises à l’armée libanaise, financée à hauteur de 4 milliards de dollars par l’Arabie saoudite, le président Michel Aoun a précisé que l’Arabie saoudite était revenue sur sa signature et qu’elle n’appliquait pas le contrat.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV