Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a réitéré le désir de la Chine de prendre part à la reconstruction de la Syrie.
À mesure que la désescalade s’amorce en Syrie, de telles propositions se font de plus en plus concrètes. Xie Xiaoyan, envoyé spécial du gouvernement chinois pour la Syrie, a affirmé que son État encourageait les entreprises chinoises à investir dans la rénovation du pays.
Depuis que la lutte contre le terrorisme a apporté ses fruits et que les pays de la région qui ont parrainé les pourparlers d’Astana sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, le programme de reconstruction de la Syrie revêt une place toute particulière.
Des entreprises chinoises publiques et privées investiront dans la reconstruction de la Syrie, mettant la priorité sur les infrastructures et les réseaux de distribution d’eau, puis la réhabilitation de l’industrie pétrolière, avait annoncé Hua Liming, ancien ambassadeur chinois en Iran, cité dans The Global Times en juillet dernier.
Le porte-parole chinois a indiqué que la communauté internationale devait s’adapter au rythme de la reconstruction et aider à la restauration de la paix et de la stabilité en Syrie par le biais des Nations unies.
Selon Pékin, la crise syrienne ne pourra être réglée que par voie politique ; le boycott du gouvernement de Bachar al-Assad étant inutile, rapporte la revue South China Morning Post (SCMP).
La Chine, contrairement à la Russie, n’est pas intervenue directement dans le conflit syrien. Pourtant, elle a constamment soutenu les propositions russes et apposé son veto aux résolutions anti-Assad.
« Bachar al-Assad, en tant qu’élu du peuple syrien, est le seul à pouvoir déterminer son destin. Dès le départ, la Chine s’est farouchement opposée à l’ingérence des forces étrangères en Syrie », rappelle la revue chinoise.
La Chine s’est graduellement imposée à la Syrie : conduite par le contre-amiral Guan Youfei, directeur de la coopération internationale à la Commission militaire centrale, une délégation militaire chinoise a rencontré en 2016 le vice-premier ministre et ministre de la Défense syrien, dans le but de renforcer les échanges et la coopération avec l’armée syrienne.
Le SCMP ajoute que la Chine privilégiait les questions du Moyen-Orient, notamment de la Syrie, et soutenait la présence militaire russe dans ce pays, vu les inquiétudes quant à l’expansion du terrorisme dans ses régions du Nord-Ouest.
Pour rappel, Bachar al-Assad s’est rendu en 2014 en Chine, pays qu’il avait qualifié d’ami de Damas. Dans une interview avec la chaîne Phoenix Hong Kong, il s’est félicité de la contribution chinoise en Syrie dans différents secteurs, dont l’industrie.