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Israël va-t-il réussir à s'implanter aux portes de l'Iran ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Kurdes d'Irak brandissent leur drapeau. (Photo d'illustration)

Un Kurdistan irakien érigé en État, il n’y a qu’un seul parti pour s’en réjouir : Israël. Israël voit le Kurdistan comme étant une zone tampon étendue entre son territoire et le redoutable Iran, écrit le journal madrilène, ABC.

Dans une récente édition, ABC écrit : " Personne ne saurait garantir l’intégrité du vote qui se déroulera le 25 septembre. On ne sait même pas le nombre exact d’habitants de ce potentiel État fédéral à naître."

Mais ni ces zones d’ombre ni l’opposition catégorique du gouvernement et du Parlement irakien à la tenue du référendum n’ont empêché Erbil de vouloir aller jusqu’au bout. Il va sans dire qu’une majorité de Kurdes voteront en faveur de l’indépendance, le 25 septembre, quitte à donner naissance à un État en plein cœur du Moyen-Orient agité. Or cette perspective est d’emblée rejetée par tous les voisins de l’Irak. Même les États-Unis ont demandé à leurs partenaires kurdes de mettre en veilleuse leurs velléités indépendantistes tant que Daech continue de maintenir sa présence en Syrie et en Irak. 
Et le journal de poursuivre : " Disons que le Kurdistan irakien est un quasi-État avec une police, une armée, bien en place dans un cadre fédéral et que régit la Constitution de 2005. Le seul hic : le statut de Kirkuk sur quoi divergent Bagdad et Erbil."

Que veut donc Erbil de plus ?

De nombreux experts estiment qu’un État kurde n’a aucune utilité si ce n’est de maintenir les tensions de faible intensité au Moyen-Orient. À vrai dire Israël est à cette heure le seul pays à soutenir fermement l’émergence d’un État kurde dans le Nord irakien. Et pourquoi ça ?
Un pays kurde de 6 millions d'habitants éparpillés sur une zone de 45.000 km² devrait servir de “zone tampon” entre Israël et son pire ennemi, l’Iran. Le journal se réfère ensuite aux propos de l’ancien Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki qui avait souligné « ne pas permettre la création d’un second Israël » en évoquant le référendum du 25 septembre.
Reste à savoir, se demande le journal, qui des deux, Israël ou l’Iran, réussira à s’implanter le premier aux portes de l’autre, les Iraniens via leurs alliés syriens et libanais au Golan ou Israël via leurs alliés kurdes au Kurdistan ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV