Voici la réponse donnée par la présidente du Conseil de la Fédération de la Russie, Valentina Matvienko, à la proposition américaine de déployer des forces de maintien de la paix à la frontière russo-ukrainienne : « Je ne vois aucune logique dans cette proposition », ajoutant que ce projet consistait « à entourer les habitants des républiques autoproclamées du Donbass avec des fils de fer barbelé et à les détruire tout simplement. »
Vladimir Poutine avait précédemment déclaré qu’il soutenait l’idée de dépêcher en Ukraine des forces de maintien de la paix, qui pourraient assurer la sécurité de la mission de l’OSCE dans la région.
Le président russe avait toutefois assorti son soutien d’une condition : ces forces devront être uniquement chargées d’assurer la sécurité des observateurs de l’OSCE et être déployées sur la ligne de démarcation et nulle part ailleurs. Il avait précisé que « la décision appropriée ne devrait être prise qu’après le désengagement des parties et le retrait du matériel lourd, en établissant un contact direct avec les représentants de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk ».
Revenant sur la proposition du président russe, Mme Matvienko a rappelé que Vladimir Poutine avait proposé de déployer des Casques bleus dans le sud-est de l’Ukraine pour « assurer la sécurité de l’OSCE parce que l’OSCE n’a pas la possibilité de protéger par les armes ses membres qui participent à la mission ».
« Et il s’agissait d’introduire les forces de maintien de la paix à la ligne de contact seulement après le retrait des armes lourdes et d’autres armes… Et si quelqu’un commence à dicter d’autres conditions, il ne comprend pas ce qui se passe dans la zone de conflit », a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération de Russie.
Les autorités ukrainiennes ont engagé en 2014 une opération militaire contre les Républiques de Lougansk et de Donetsk, qui ont proclamé de manière unilatérale leur indépendance après le coup d’État en Ukraine en février de la même année. Selon l’ONU, le conflit a déjà fait 10 000 victimes.
Avec Sputnik