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La Turquie s'oppose à la création d'un corridor kurde sur ses frontières méridionales

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des milices kurdes et des véhicules américains près de la frontière turco-syrienne. ©Reuters

Le chef d’état-major des forces armées turques a souligné que la Turquie ne permettrait jamais qu’un «corridor kurde» soit créé sur ses frontières méridionales et qu’elle en avait informé les protecteurs des groupes kurdes dans la région dont les États-Unis.

Le chef d'état-major des forces armées turques, le général Hulusi Akar a rencontré, samedi 16 septembre, son homologue américain Joseph Dunford, en marge de la réunion du Comité militaire de l’OTAN à Tirana, capitale de l’Albanie.

Rencontre entre le chef d'état-major des forces armées turques Hulusi Akar (D) et son homologue américain Joseph Dunford, à Tirana, en Albanie. ©IRNA

Akar et Dunford ont discuté de l'évolution de la situation en Syrie et en Irak, y compris un référendum sur l'indépendance prévu dans le nord de l'Irak et la mise en place de zones de désescalade en Syrie.

Selon l’IRNA, lors de cette rencontre, le général Hulusi Akar a exprimé la préoccupation de son pays quant au soutien américain aux groupes kurdes ayant l’intention de créer un corridor indépendant dans le nord de la Syrie.

Il a informé les États-Unis de l’inquiétude de la Turquie par le soutien sérieux de Washington aux Unités de protection du peuple (YPG), l’envoi d’armes aux Kurdes installés dans le nord de la Syrie.

Le général turc a discuté également avec le chef d’état-major de l’armée américaine de l’obstination des autorités de la région du Kurdistan irakien à organiser un référendum d’indépendance, ainsi que de la création d’une zone de désescalade à Idlib et du déploiement des forces turques, iraniennes et russes dans cette région.  

Les Unités des YPG, bras militaire du Parti de l’Union démocratique (PYD), sont toujours accusées par le gouvernement turc de coopération avec le PKK.

La Turquie prétend que les Kurdes des YPG visent à établir un corridor vers la Méditerranée via le nord de la Syrie afin de créer une région autonome kurde tout comme le Kurdistan irakien, ce qui constitue pour Ankara une menace à sa sécurité nationale.

L’envoi d’armes par le gouvernement américain aux Kurdes de Syrie est également la source de tensions entre les deux pays. La Turquie prétend que les armes fournies par Washington sont remises au PKK qui cherche à mettre sur pied un gouvernement local kurde à la frontière entre le nord de la Syrie et le sud de la Turquie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV