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Lettre d’Assad: un pays gagnant remercie l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le salut militaire d'un combattant iranien, en signe de respect devant le mausolée de Zeynab dans la banlieue de Damas. (Photo d'archives)

Plus de six ans de guerre en Syrie et la victoire qui pointe enfin son nez à l’horizon : mais que d’efforts !

On se rappelle fort bien, en effet, comment en mars 2011, les Américains, fiers d’avoir provoqué l’effondrement de l’État libyen, du départ du Tunisien Ben Ali et de la chute de l’Égyptien Moubarak, ont décidé d’« apprivoiser » l’un des rares États arabes de la région à tenir tête à Israël. Assad fut dès lors érigé en ennemi numéro un à abattre. En peu de temps, les régimes arabes de la région se sont ligués derrière les États-Unis pour avoir la « tête du Tyran » qu’une « pseudo révolution » condamnait à périr. Des milliers de terroristes, abreuvés à la pensée délétère de Takfir, ont été alors armés et jetés à l’assaut du territoire syrien, du nord au sud. La peste terroriste a alors contaminé l’ensemble du territoire. La chute semblait éminente... les ennemis de la Syrie criaient à la victoire tandis que ses amis l’abandonnaient sauf un, l’Iran…

Bien conscient du projet américain, le Leader de la Révolution islamique a décidé de s’engager pleinement aux côtés de l’État et de l’armée syriens, quitte à faire capoter avec la Russie, la nouvelle tentative US de « remodeler le Moyen-Orient ». Les conseillers militaires iraniens se sont mis alors à sillonner la Syrie, province par province, ville par ville, quartier par quartier, pour appuyer, conseiller, aider les forces syriennes à vaincre. Et c’est à tous ces moments de combats héroïquement fraternels qu’Assad rend hommage dans sa lettre.

Le jeudi 14 septembre, il a adressé en effet une lettre de remerciement à l’Ayatollah Khamenei, dans laquelle il loue « le rôle déterminant de l’Iran » dans la levée du siège de Deir ez-Zor.

Cette lettre qui a fait le tour des réseaux sociaux contient des points qui méritent réflexion et commentaires. 

Premièrement, la lettre est rédigée en persan, signe respectueux de son auteur pour une nation (iranienne) qui a envoyé ses « fils » défendre la souveraineté d’un pays frère qu’est la Syrie.

Deuxièmement, la lettre rend justice à l’Iran qui a apporté au même titre que la Russie, sa pierre à l’édifice de la victoire syrienne. Car si l’aviation russe a frappé de ses foudres les terroristes, les troupes iraniennes et leurs alliés libanais, irakiens et même afghans ont fait don de leur sang sur le champ de bataille, aux côtés des soldats syriens.

Et troisièmement, la lettre d’Assad est un appel. Un appel à mettre sur pied une coalition régionale et internationale où seraient présents l’Iran et la Russie et dont la mission consisterait à combattre le terrorisme et l’expansionnisme. Ce sont là les fondements d’une alliance durable à consolider entre les trois pays que sont la Syrie, l’Iran et la Russie. Cette alliance pourrait servir d’exemple dans d’autres régions de la planète, là où les grandes puissances projettent de changer les frontières géographiques des États-nations pour assurer leurs intérêts.

Avec la Syrie, l’Iran a su prouver qu’il sait aller jusqu’au bout des choses, de sa logique anti-impérialiste et de faire de toute « alliance » une alliance de « vainqueurs ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV