Les appels via les réseaux sociaux à des manifestations en Arabie saoudite le 15 septembre ont provoqué une levée de boucliers des muftis fidèles au royaume wahhabite qui ont mis en garde la population.
Selon l’agence russe Sputnik, dans sa version arabophone, le grand mufti saoudien, le cheikh Abdelaziz ben Abdallah al-Cheikh, a qualifié ces appels "d’appels calomnieux et faux, menés par des groupes malveillants" ajoutant que "ce genre d’actions doivent être bannies en raison de leur laideur et leur illégitimité".
"Il n’y a point de bien en ceux qui les défendent car ils sont des partisans de la sédition, du mal et de la corruption. Notre pays jouit de sécurité, de bonté et de joie de vivre, c’est pourquoi nos ennemis nous envient pour cette grande bénédiction et veulent que notre pays devienne chaotique, séquestré et baigne dans le sang", a-t-il ajouté.
S’adressant au peuple saoudien, il a affirmé: "Ce sont des appels rétrogrades, des appels d’ignorance et de faiblesse, il faut soutenir l’État dans ses efforts pour garantir la sécurité et la stabilité."
Même son de cloche de la part du prédicateur Mohammed al-Arifi qui a affirmé: "Quelle que soit la diversité de nos cultures et de nos concepts, nous devons nous unir dans le but suprême de préserver la sécurité et la cohésion et ne pas répondre à de tels appels."
Alors que les auteurs de cet appel aux manifestations n’affichent aucune identité politique, ni communautaire, et s’activent dans l’anonymat, leur hashtag jouit ces dernières heures d’une grande popularité sur Twitter, constate le journal libanais Al-Akhbar.
Les slogans et les revendications qu’ils affichent sont les suivants: "Lutter contre la pauvreté, le chômage et la crise de logement; ôter l’injustice infligée aux femmes; améliorer le niveau des services et libérer les détenus."
Cet appel est intervenu au lendemain des perquisitions menées par les forces de l’ordre saoudiennes dans les rangs de personnalités religieuses, accusées d’être proches des Frères musulmans.
Source: Al Manar