Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenue par les USA, le confirment: les Kurdes ne veulent pas en découdre avec l'armée syrienne.
Talal Salou, le porte-parole des Forces démocratiques syriennes, a annoncé la reprise de 70% de la ville de Raqqa, une information qui reste à être confirmée. Appuyés par l'aviation des USA, les Kurdes de Syrie ont lancé en juin dernier des opérations à Raqqa et ils disent avoir réussi à reprendre plus que la moitié de la ville, aux terroristes de Daech.
Et Salou de poursuivre: "A présent, Daech ne conserve que quelques quartiers de la ville. Les quatorze autres quartiers ont été libérés par les Kurdes."
Interrogé par Sputnik, il souligne: "Bien évidemment, ce sur quoi nous insistons au cours de nos stages d'entraînement, c'est le fait d'apprendre à nos combattants à éviter de cibler les forces syriennes et leurs alliés à savoir les forces russes et le Hezbollah."
En dépit des propos tenus par ce dernier, le projet américain semble vouloir se servir des Kurdes à titre de contingent terrestre des États-Unis dans le sud-ouest de la Syrie, ce qui ne pourrait que se solder par un face-à-face Kurdes/Forces syriennes.
A preuve, le porte-parole affirme que les Kurdes n’hésiteront pas un seul instant à tirer sur l'armée syrienne et ses alliés, "si un conflit éclate entre les deux parties". "Mais, a-t-il ajouté, le conflit avec l’armée syrienne n'est pas une priorité pour les Kurdes."
Salou affirme par ailleurs que les FDS occupent désormais la tête de l'opposition anti-Assad: "Les FDS conservent à présent 35% du territoire syrien. En ce sens, le conseil démocratique syrien reflète le mieux les tendances politiques des FDS et c’est à lui qu’il appartient de négocier avec l’État syrien de l'avenir de la Syrie."
Certains analystes politiques évoquent le rôle attribué par les Américains aux Kurdes de Syrie qui, au moins une partie d'entre eux, soutiennent l'idée d'un Rojava ou le Kurdistan occidental indépendant.
Ce plan cadre parfaitement avec le projet qui se prépare en ce moment au Kurdistan irakien. Dans le sud-est de la Syrie, les USA comptent surtout empêcher l'armée syrienne et ses alliés d'avancer au-delà de l'Euphrate et faire de ce fleuve la frontière naturelle entre la Syrie et l'Iran. Ce rôle d'endiguement reviendrait, suivant le plan américain, aux Kurdes de Syrie.
Or, l'armée syrienne s'oppose littéralement à une telle division géographique et poursuit son avancée jusqu'à la restitution totale de l'ensemble des territoires syriens.
