L’Iran pourra jouer le rôle de médiateur entre Erbil et Bagdad, selon le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.
Le site d’information irakien Mawazin News a retransmis l’interview accordée il y a deux jours par Massoud Barzani à la chaîne BBC.
Barzani a affirmé que l’Iran pourrait aider le Kurdistan irakien à régler par le dialogue ses différends avec l’autorité centrale de Bagdad sur divers sujets, dont le référendum sur l’indépendance.
Barzani a ajouté qu’Erbil négocierait avec Bagdad avant et après le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien ; or il est confronté au défi de remettre sur les rails le Parlement kurde en vue d’organiser ce référendum controversé.
Tous les Kurdes ne sont pas forcément pour la tenue du référendum prévu le 25 septembre. Les partis réfractaires plaident en faveur d’un report du référendum qui, selon eux, « doit s’effectuer dans un cadre légal ».
Ils disent que le Parlement kurde à Erbil, qui ne s'est pas réuni depuis octobre 2015 à cause d'une crise politique entre le Parti PDK de Barzani et le mouvement Gorran, « n’est pas en mesure d’assurer un cadre institutionnel légal à cette élection ».
Pour justifier les efforts du Kurdistan irakien dans le sens de l’indépendance, Barzani a pourtant prétendu qu’il ne croyait plus que la Constitution irakienne puisse unifier tous les Irakiens.
Le référendum prévu sur l’indépendance du Kurdistan irakien et les déclarations de Massoud Barzani sur un éventuel rôle de médiation de l’Iran entre Erbil et Bagdad faisaient d’ailleurs l’objet des questions que les journalistes ont posées ce lundi au porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
À ce sujet, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi, a affirmé que Téhéran avait auparavant clarifié ces positions sur l’Irak et sur sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Il a également ajouté que la RII, eu égard aux bonnes relations qu’elle entretient avec l’autorité centrale, les Kurdes et d’autres groupes ou personnalités irakiens, essaierait d’empêcher, autant que possible, que de nouvelles crises destructrices se déclenchent dans cette région sensible du monde.
Avec les médias