La France va se doter de drones armés, a annoncé le mardi 5 septembre la ministre française des Armées Florence Parly.
« J’ai décidé d’engager le processus d’armement de nos drones de renseignement et de surveillance », a déclaré Florence Parly devant un parterre de militaires et de parlementaires à l’Université d’été de la Défense à Toulon (Sud-Est).
« En pratique cette décision concernera dans un premier temps les drones Reaper que nous avons acquis aux États-Unis. Il s’agira de les doter d’un armement guidé de précision », a expliqué la ministre.
La France possède actuellement six Reaper, cinq basés à Niamey pour les opérations de surveillance des extrémistes au Sahel et un à Cognac (Sud-Ouest), dans une version non armée.
« Mais à moyen terme, le futur drone européen dont nous réalisons les études en coopération avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne sera également doté d’armements », a-t-elle ajouté.
Pointant « les craintes et les amalgames » que la question des drones armés suscite, Florence Parly a insisté sur le fait qu’il ne s’agirait pas de « robots tueurs » et qu’ils seraient utilisés avec les mêmes règles d’engagement que les armes actuelles.
« Cette décision ne change rien aux règles d’usage de la force, au respect du droit des conflits armés. [...] Les règles d’engagement pour les drones armés seront strictement identiques à celles que nous appliquons déjà », a-t-elle souligné.
Selon la ministre, les armées françaises gagneront ainsi en « efficacité » dans les opérations et « limiteront le risque de dégâts collatéraux ». « Ce nouvel usage permettra aussi d’optimiser l’emploi de nos avions de combat, de nos hélicoptères, de leurs ravitailleurs. Ces avions sont plus rapides, plus puissants, mais également plus lourds dans leur mise en œuvre », a-t-elle encore souligné.
Source : The Huffington Post