L’émissaire spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, s’est entretenu, ce mardi 5 septembre à Téhéran, avec le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de la République islamique d’Iran, Ali Chamkhani, d’un éventail de sujets régionaux, dont le dossier syrien.
Lors de cette rencontre, Ali Chamkhani s’est réjoui de la victoire remarquable du front antiterroriste (composé de l’Iran, de la Syrie, de la Russie et de la Résistance) dans l’opération de libération de la ville stratégique de Deir ez-Zor, disant que les résultats de valeur de cette coopération stratégique entre l’Iran, la Syrie, la Russie et le front de la Résistance en matière de lutte contre le terrorisme seraient de plus en plus visibles sur le plan politique aussi bien que sur le champ de bataille.
Ali Chamkhani a souligné que tous les pays et les groupes devraient respecter la souveraineté nationale de la Syrie.
« Il faut que toutes les parties acceptent l’idée d’une solution syro-syrienne et qu’elles reconnaissent que c’est le peuple syrien qui doit décider de son avenir, sans ingérence des parties étrangères, car une telle approche rendra le terrain propice au règlement de la crise », a expliqué Ali Chamkhani.
Il a ajouté que la République islamique d’Iran avait toujours pour priorité d’instaurer la stabilité et la sécurité dans la région et d’éradiquer le terrorisme :
« Le partenariat que nous menons avec les autres parties est fondé sur la bonne foi et vise à soutenir la volonté du peuple et du gouvernement élu syriens. Le terrorisme a franchi toutes les frontières, comme un virus dangereux, et il ne peut plus être instrumentalisé par un pays ou un autre. Une lutte destinée à déraciner ce phénomène devra donc être coordonnée, conjointe et non discriminatoire. »
Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale a ensuite salué le délogement des terroristes actifs aux frontières libanaises par les combattants du Hezbollah :
« Le fait que le Hezbollah a permis le déplacement d’un certain nombre d’éléments assiégés vers une région en Syrie ne contredit pas la stratégie de la lutte antiterroriste. C’est ce qui a déjà eu lieu au Qalamoun, ensuite à Alep. Là, les éléments armés ont été transférés, après avoir été désarmés. C’est une tactique militaire, pas un changement de stratégie. »
De son côté, l’émissaire spécial du président russe pour la Syrie Alexandre Lavrentiev a brossé un tableau des résultats des récentes discussions et des efforts diplomatiques, ajoutant que la République islamique d’Iran, la Russie et la Syrie jouaient un rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme.
« Moscou reste engagé dans une action militaire contre les terroristes et tous ceux qui ne croient pas à une solution politique, et il poursuit sa lutte acharnée contre les éléments de Daech et du Front al-Nosra, tout en participant à des discussions politiques », a expliqué Alexandre Lavrentiev.
La Conférence d’Astana, à laquelle participeront les représentants iraniens, turcs et russes ainsi que ceux du gouvernement syrien, aura lieu dans deux semaines au Kazakhstan.
