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La Turquie monte au créneau contre l’attitude américaine de fournir des armes aux Kurdes syriens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants des YPG en Syrie. ©Sputnik

Sous prétexte de la lutte contre Daech, les États-Unis ont envoyé plus de mille camions remplis d’armes aux terroristes opérant en Syrie, a affirmé le ministre turc de la Défense.

Selon le journal turc Sozcu, le ministre turc de la Défense, Nurettin Canikli, a affirmé, dans un déplacement à Giresun, que les États-Unis avaient envoyé plus de mille camions transportant des armes et équipements militaires, aux groupes terroristes opérant en Syrie, sous prétexte de la lutte anti-Daech.

Le ministre turc de la Défense, Nurettin Canikli. ©Sozcu

 

« En envoyant des armes sophistiquées aux Unités de protection du peuple (YPG), sous prétexte de contribuer à la lutte contre Daech, nos alliés, surtout les Américains, ont pratiquement renforcé le groupe terroriste et séparatiste PKK. »

Dans l’optique du ministre turc de la Défense, si les États-Unis cherchaient véritablement à combattre Daech, il leur suffisait d’envoyer 80 camions d’armes ; or, ils en ont envoyé plus d’un millier. « Cette quantité d’armes suffit largement à équiper une armée de 50 000 soldats », a rappelé Nurettin Canikli.

Le ministre turc a affirmé que le Parti de l'union démocratique (PYD) et sa branche militaire PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) sont considérés par le monde entier comme étant des terroristes. « Envoyer des armes au Parti de l'union démocratique signifie donc la fourniture d’armes au PKK », a-t-il ajouté.

Canikli a également prétendu que certains alliés de la Turquie ont décidé de suspendre la vente d’armes à ce pays, « mails ils vendent des armements aux paramilitaires qui visent à porter atteinte à l’intégrité territoriale de la Turquie », selon ses propres termes.

Selon l’agence de presse iranienne IRNA qui rapporte la nouvelle, c’est en fait sous les conseils du général Raymond Thomas, commandant des forces spéciales américaines, que les YPG, accusées de liens avec le PKK, ont adopté leur nouvelle appellation FDS (Forces démocratiques syriennes).

L’envoi d’armes américaines aux deux groupes PYD et YPG a provoqué ces derniers mois de sérieuses tensions dans les relations Washington-Ankara.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV