Les enfants rohingyas ont été décapités et un certain nombre d'entre eux ont été brûlés vifs, selon des témoins qui confirment les nouvelles selon lesquelles les forces militaires et les extrémistes bouddhistes du Myanmar commettent un «pogrom» contre la minorité musulmane dans l'État de Rakhine, situé sur la côte occidentale du pays.
Environ 60 000 civils rohyingyas ont fui les combats entre l'armée du Myanmar et la résistance rohingya en direction des frontières occidentales du pays avec le Bangladesh, il y a une semaine juste après la répression des Rohingyas par les militaires birmans. Cependant, le gouvernement bangladais a décidé de fermer ses frontières face à un nouvel afflux de réfugiés. Pour le moment, 400.000 réfugiés musulmans du Myanmar vivent dans des camps à la frontière du Bangladesh.
Alors que le gouvernement du Myanmar fait part de la mort de 400 soldats, les minorités musulmanes du pays parlent de l'explosion de violence militaire dont elles sont victimes.
Un musulman rohingya nommé Abdul Rahman, 41 ans, a déclaré qu'il avait survécu à une attaque de cinq heures dans le village de Chut Pyin. Concernant l'atrocité des militaires du Myanmar, il explique que les membres de sa famille avaient été brûlés ou décapités par les soldats bouddhistes.
Selon lui, "les autorités ne protègent pas les civils. La pression internationale est dans cette situation, indispensable."
Les images satellites publiées par Human Rights Watch (HRW) ont montré 700 bâtiments brûlés dans un autre village rohingya, Chein Khar Li.
"Cette nouvelle imagerie satellitaire montre la destruction totale d'un village musulman et soulève de sérieuses inquiétudes quant au fait que le niveau de dévastation dans l'État de Rakhine du Nord peut être bien pire que prévu", a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie de HRW.
Selon lui, "des moniteurs indépendants sont nécessaires sur le terrain pour découvrir de façon urgente ce qui se passe là-bas".
Le gouvernement du Myanmar a toujours refusé l'accès aux zones touchées aux journalistes et aux observateurs des organisations des droits de l'homme.
#Rohingya : l’armée #birmane accusée de « nettoyage ethnique » par l’ONUhttps://t.co/pbKhX18WlM pic.twitter.com/ewF7bjtFGl
— Presstv Francais (@PresstvFr) September 1, 2017
Il y a environ un million de Rohingyas dans l'État de Rakhine à l'ouest du Myanmar qui font l'objet d'une répression militaire du gouvernement qui ne les reconnaît pas comme des citoyens. Ils sont également confrontés à une discrimination imposée par la population majoritairement bouddhiste qui les appelle Bengalis.