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Syrie : fin de parcours pour les anti-Assad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat de l’armée syrienne dans la région de Deir ez-Zor. ©AFP

Les terroristes anti-Assad, ayant trop tiré sur la corde du soutien politique de la communauté internationale, en sont aujourd’hui privés et perdent du terrain au profit du président syrien.

Martin Chulov, dans un article publié dans les colonnes du journal britannique The Guardian, s’interroge sur les raisons de ce qu’il qualifie de « victoire précoce » de Bachar al-Assad et affirme que cette victoire « est plus proche que jamais » :

« Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce succès retentissant. La plus essentielle reste sans doute la baisse significative des fonds alloués à “l’opposition”, fonds dépensés en armements et que procuraient jusqu’ici des parties ayant le soutien de la communauté internationale. La semaine dernière, la Jordanie, l’un des plus sérieux soutiens aux anti-Assad, a annoncé que ses relations avec Damas avançaient dans le bon sens. Ce qui revient, pour certains experts, à sonner le glas d’une bonne partie des groupes armés hostiles à Assad. » 

L’auteur reprend ensuite les propos de Mohammad al-Momeni, le porte-parole du gouvernement jordanien, qui a annoncé « la reprise des négociations entre la Syrie et la Jordanie », la qualifiant même de « très importante ».

« La semaine dernière à Riyad, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a prévenu que le royaume avait nettement réduit le niveau de ses relations avec les anti-Assad. Selon un diplomate européen, l’Arabie saoudite, étant consciente d’avoir perdu en Syrie, est dorénavant préoccupée par la question du Qatar », poursuit l’auteur du journal The Guardian

Quant à l’Occident, Chulov fait allusion au changement de position de Londres, l’un des ennemis les plus acharnés d’Assad, qui ayant choisi d’être « pragmatique », n’exige plus le départ d’Assad. Chulov rappelle ainsi les propos du ministre britannique des Affaires étrangères, selon qui le départ du président syrien n’est plus « un préalable, mais pourrait faire partie de la transition politique en Syrie ».

Et l’article d’enchaîner :

« Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain des Affaires étrangères, a donné carte blanche à la Syrie pour résoudre la crise dans le pays et a laissé les Russes s’en occuper. De l’autre côté, Trump a promis de mettre un terme au programme de la CIA consistant à fournir des armements aux groupes terroristes en Syrie via la Turquie et la Jordanie. »

Chulov évoque le discours de Robert Ford, l’ancien ambassadeur américain à Damas, pour qui la diminution des aides attribuées aux opposants est d’abord due à leur incapacité à se mettre d’accord dans le choix d’un dirigeant, puis à leur liaison avec des filières d’al-Qaïda. Ce qui a, également, défait les plans des États-Unis et de la Jordanie.

« Dans son discours, Ford a insisté sur le fait que les Jordaniens ne voulaient plus accepter les réfugiés syriens, mais que la guerre dans le sud de la Syrie et contre Assad touche à sa fin », a conclu Martin Chulov.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV