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Saad Hariri: «Le Liban a autorisé le transfert des terroristes»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre libanais Saad Hariri, à gauche, intervient lors d'une conférence de presse avec le candidat à la présidence française et l'ancien ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, à la Maison du Gouvernement au centre-ville de Beyrouth, au Liban, mardi 24 janvier 2017. ©AP

En visite en France, le Premier ministre libanais Saad Hariri a accordé, ce vendredi 1er septembre, une interview exclusive au quotidien français Le Monde.

Saad Hariri s’est attardé sur les récentes déclarations des autorités israéliennes qui accusent l’Iran d’avoir inauguré, en cachette, une usine de fabrication de missiles au Liban afin de procurer au Hezbollah des missiles téléguidés.

« De telles accusations font partie de la campagne anti-iranienne d’Israël, destinée à duper l’opinion publique. Les Israéliens propagent toujours des désinformations et ils connaissent bien les campagnes d’intoxication. Ils disent que le Liban est contrôlé par le Hezbollah, mais ce n’est pas vrai. Le Hezbollah fait partie du gouvernement et il bénéficie du soutien populaire, mais cela ne signifie pas que le Liban est entièrement sous la direction du Hezbollah. Le problème avec Israël, c’est qu’elle ne cessent de parler de la guerre sans jamais faire allusion à la paix ».

Interrogé sur l’accord, récemment scellé entre le Hezbollah, l’armée syrienne et Daech, le Premier ministre libanais a déclaré que lui-même et le président Michel Aoun avaient autorisé le transfert des terroristes, tout en ajoutant que leur transport en bus vers l’est de la Syrie avait été décidé par le Hezbollah et le gouvernement syrien.

« Pour nous, le plus important, c’est la sécurité de nos soldats. Il y avait eu, en 2014, une très grande bataille contre Daech et des soldats avaient été enlevés et tués par ce groupe. Nous ne savions pas où ils étaient enterrés. Nous ne voulions non plus, avoir d’autres morts. Nous avons donc renforcé notre siège et eux ont alors proposé des négociations. Ils nous ont donné des informations sur les lieux où se trouvaient les corps de nos soldats. En échange, ces terroristes ont pu quitter le territoire libanais avec leur famille et sans aucun danger », a déclaré le Premier ministre libanais, cité par Le Monde.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV