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Risques de confrontation USA/Résistance de plus en plus palpables

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le système de lance-roquettes multiples HIMARS déployé par les Américains à Al Tanf. ©RT

La Résistance et les États-Unis vont droit vers une inévitable confrontation. Le lieu? les frontières syro-irakiennes. 

Depuis que le Hezbollah et l’armée syrienne ont réussi à imposer une trêve aux terroristes de Daech dans le Qalamoun occidental, les repoussant à bord des cars vers la province de Deir ez-Zor et plus particulièrement vers la ville ultra-stratégique d’Abou Kamal, pas un jour ne passe sans que les Américains ne menacent de bombarder les terroristes pour bloquer cette évacuation. Leur prétexte ? Préserver l’Irak de tout risque d’infiltration de Daech dans la mesure où Abou Kamal est une localité syrienne frontalière de l’Irak et que le fait d’installer Daech dans cette localité pourrait croître la menace sur les frontières irakiennes. La panique inédite qui s’est emparée du camp américain ne semble pas pour autant avoir des origines sécuritaires quand on sait que depuis 2014 les États-Unis ont tout fait pour retarder la disparition de Daech en Irak.

En effet, Daech sait pertinemment que l’armée syrienne et ses alliés se trouvent désormais à quelques lieux de Deir ez-Zor et qu’une fois l’étape de « Homs » franchie, les forces syriennes seront aux portes de cette province. D’où la résistance acharnée dont font preuve les terroristes dans cette petite zone de quelque kilomètres carrés de superficie qu’ils occupent encore au sud-est de Homs : Daech a pour mission d’endiguer de quelque manière que ce soit l’avancée de l’armée syrienne et de la Résistance vers Deir ez-Zor, à l’est de la Syrie.

Selon des sources militaires proches de la Résistance, les « soutiens occidentaux des terroristes sont très inquiets de voir les forces syriennes progresser rapidement vers l’est syrien et ils ont redoublé d’assistance à Daech pour inverser la tendance. Les forces spéciales américaines ont établi de nouveaux contacts avec les daechistes à partir de deux bases militaires qu’ils détiennent sur les frontières syro-irakiennes : al-Tanf et al-Zakaf. Ces deux bases se trouvent dans le sud de la province de Homs.

Quel est leur objectif ?

Daech et ses maîtres occidentaux veulent repousser toute percée des forces syriennes et du Hezbollah dans le sud et sud-est de Homs de façon à ce que ces derniers soient stoppés net aux frontières syriennes avec l’Irak. Un recul de l’axe de la Résistance à ce niveau aura deux points positifs : le premier, il permettra aux mercenaires daechistes des États-Unis de respirer un peu, après plus de 7 mois d’intenses combats contre l’armée syrienne et ses alliés, le second consiste à bloquer l’entrée de la province que l’axe de la Résistance devrait reconquérir, s’il veut contrôler la frontière syro-irakienne. Si Daech parvient à contrecarrer les efforts des forces “alliées” pour reprendre le contrôle de la frontière syro-irakienne, il n’aura plus aucun problème pour trafiquer ses armes depuis la Syrie vers l’Irak et faire de ce pays ce qu’il est devenu en 2014 jusqu’à la libération de Mossoul, à savoir un havre de paix pour les terroristes. Mais plus important encore, les Américains cherchent, via Daech, à empêcher la jonction des forces militaires nationales syriennes et irakiennes et l’émergence de cette route qui relierait l’Irak au Liban, via le sol syrien. Si cette jonction des composantes de la Résistance n’a pas lieu, alors les États-Unis pourront, sans encombre, transiter armes et munitions depuis leurs bases à al-Tanf et à al-Zakaf (sud de la Syrie) aux terroristes de Daech à Deir ez-Zor et étendre l’accès des terroristes dans le sud de Homs.

Les semaines à venir seront riches en péripéties : le QG des puissances occidentales aidera Daech à multiplier ses attaques contre les forces “alliées” sur la frontière syro-irakienne... et personne ne dit que l’axe de la Résistance restera les bras croisés à regarder les Américains s’acharner par terroristes interposés contre ses composantes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV