Lors d’une rencontre avec son homologue émirati, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé les opposants du gouvernement syrien à renoncer à la rhétorique de menace et à s’asseoir de nouveau à la table des négociations.
« Il faudrait que les opposants au gouvernement syrien renoncent au langage de la force et qu’ils retournent à la table des négociations », a réaffirmé Sergueï Lavrov ce mardi 29 août à Abou Dhabi lors d’un point de presse conjoint avec son homologue émirati.
« L’ONU a souligné qu’il revenait aux Syriens de déterminer eux-mêmes leur sort sans aucun préalable », a-t-il déclaré.
Plus loin dans ses propos Lavrov a poursuivi :
« La Russie a soutenu l’initiative de l’Arabie saoudite sur la réunion des trois composantes de l’opposition syrienne et nous apporterons notre soutien à nos partenaires saoudiens pour poursuivre cette démarche. »
Le chef de la diplomatie russe a déclaré que Moscou accordait une attention toute particulière à la coordination dans les zones de désescalade, ainsi qu’à la trêve entre les troupes gouvernementales et les opposants armés.
« Il existe un large terrain d’entente pour influer positivement sur ce processus », s’est-il réjoui.
Lavrov a déclaré que Moscou travaillait avec Abou Dhabi en vue de résoudre les crises en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye.
« La réunion des trois composantes de l’opposition syrienne fait partie des succès des négociations d’Astana et de Genève », a déclaré pour sa part le chef de la diplomatie émiratie, le cheikh Abdallah ben Zayed.
Il a espéré que les efforts de la Russie, de l’Arabie saoudite et de l’Égypte aboutiraient à des négociations fructueuses permettant de régler la crise syrienne à Astana et à Genève.
Le ministre russe des Affaires étrangères a entamé le lundi 28 août une visite régionale au Koweït, aux Émirats arabes unis et au Qatar.
Quant au déplacement de Lavrov dans les pays de la région du golfe Persique, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’est exprimée jeudi dernier en ces termes :
« Le règlement de la crise syrienne et les négociations sur la crise politique qui a séparé le Qatar et quatre pays arabes sont à l’agenda du ministre russe. »