L’agence de presse iranienne ANA s’attarde sur les sujets traités ces derniers jours dans les grands titres des médias arabes de la région.
En Syrie, les forces russes sont arrivées le lundi 28 août au soir à Tall Rifaat, une ville contrôlée par les Forces démocratiques syriennes, au nord d’Alep, ce qui pourrait être considéré comme une tentative d’ajouter la banlieue nord d’Alep aux zones de désescalade.
Le journal libanais Al-Akhbar, qui rapporte la nouvelle, estime probable que cette mesure de désescalade, bien qu’elle n’ait pas été officiellement annoncée à l’avance, ne plaise pas à Ankara. « Il apparaît pourtant que les Turcs, pour leur part, vont réagir avec plus de pragmatisme », ajoute le journal.
En Irak, avec le commencement de la bataille de Tal Afar, les chefs daechistes ont décidé de se retirer et de prendre refuge dans une localité plus au nord, al-Ayadia, qui vient tout juste d’être libérée.
Selon le journal irakien Al-Mada Paper, le nombre des terroristes étant arrivé à al-Ayadia est incertain, mais ils ne devraient pas être très nombreux, étant donné que certains d’entre eux se sont rendus aux Peshmergas kurdes sur l’axe nord de Tal Afar.
Le journal Rai al-Youm le confirme : la région vit des évolutions à un rythme accéléré. Suite à la crise diplomatique avec l’Arabie saoudite, le Qatar a renoué ses liens diplomatiques avec l’Iran. Des rapports confirment que Doha a commencé à réduire son appui financier aux groupes terroristes opérant en Syrie et pourrait à l’avenir arrêter définitivement ces aides. Les Qataris espèrent que cela contribuera à renouer avec Damas.
De l’autre côté, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que son pays n’insistait plus sur un départ du président syrien Bachar al-Assad, pour dire que Paris se focalise désormais sur la lutte contre le terrorisme en Syrie.
Par ailleurs, selon un autre journal koweïtien, Al-Qabas, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, a annoncé que ce mouvement était prêt à reprendre ses relations avec Damas.
« La reprise des relations entre le Hamas et le gouvernement syrien pourrait aider au règlement de la crise en Syrie », a-t-il indiqué.
Yahya Sinouar a également ajouté que les relations du Hamas avec Téhéran étaient très bonnes.
Les évolutions qui traversent le Moyen-Orient laissent-elles présager d’importantes évolutions sur l’échiquier international ? Rien n’est exclu.