Le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé ce mardi 29 août l’« attachement » de la France au Plan global d’action conjoint (PGAC), accord signé en 2015 sur le nucléaire iranien.
« Je veux confirmer l’attachement de la France à l’accord nucléaire iranien », a affirmé Emmanuel Macron, cité par l’AFP, dans un discours à l’Élysée devant les ambassadeurs français sur sa politique étrangère.
« Il n’y a pas d’alternative », a précisé Emmanuel Macron.
Ces déclarations du président français interviennent un jour après les propos de Federica Mogherini, responsable de la diplomatie européenne, qui avait dit que les accords nucléaires avec l'Iran appartenaient à l'ensemble de la communauté internationale.
Il paraît que les propos d'aujourd'hui du président Macron sont une réaction à la position contre-productive du président américain, Donald Trump, qui chercherait le moindre prétexte pour sortir des accords sur le nucléaire iranien.
Des analystes politiques disent que les États-Unis et leurs partenaires sont divisés sur l’approche qu’ils doivent adopter envers l’accord nucléaire. Or, à l’intérieur même des États-Unis, aussi, il apparaît que cette question divise les autorités américaines.
Dans des rapports remis au Congrès, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a, à deux reprises, reconnu que l’Iran avait été fidèle à ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire. Apparemment, ce point de vue n’est pas du goût de certains responsables américains actuels ou passés.
L’ancien ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton, vient de publier un plan initialement rédigé, selon lui, pour être présenté directement au président américain, Donald Trump. Et il s’agit d’un « plan de sortie de l’accord nucléaire ».
Le numéro du lundi 28 août de la revue National Review précise que l’ancien diplomate américain, le néoconservateur John Bolton, se déclare mécontent du « revirement de M. Trump, dans le sens d’une acceptation du Plan global d’action conjoint », ce qui, selon Bolton, contredit les slogans électoraux de Trump.
Le plan de sortie du PGAC que propose Bolton ne compte que 5 pages, mais l’auteur indique qu’il serait possible de le résumer en une seule page, « si le gouvernement Trump a véritablement la volonté de sortir de l’accord nucléaire ».
Et les « quatre principaux axes » prévus par le plan Bolton pour se débarrasser dans les plus brefs délais de ce « mauvais accord », selon ses propres termes, se résument ainsi :
« – Établir, prématurément et sans faire trop de bruit, des négociations avec les acteurs clés comme le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, Israël et l’Arabie saoudite ;
– Identifier les raisons stratégiques permettant aux États-Unis de sortir du PGAC selon les documents (on pourrait penser aux informations classifiées et aux explications sur les préjudices de cet accord pour les intérêts nationaux des États-Unis) ;
– Lancer une vaste campagne diplomatique en se focalisant sur la menace iranienne ;
– Réhabiliter la diplomatie générale pour obtenir un appui intérieur et extérieur à une sortie des États-Unis du Plan global d’action conjoint. »