À la tête d’une coalition militaire opérant au Yémen, l’Arabie saoudite a reconnu, le vendredi 25 août, avoir visé des civils lors d’un raid sur des zones résidentielles à Sanaa, qui a fait de nombreux morts.
Il s’est avéré qu’une « erreur technique » était à l’origine du raid meurtrier, a affirmé la coalition dans le communiqué publié par l’agence saoudienne SPA.
Cette bavure, qui a frappé le quartier de Faj Atan dans le sud de Sanaa, a coûté la vie à 14 civils, dont 6 enfants.
Le porte-parole de la coalition arabe, le colonel Turki al-Malki, a prétendu que le raid visait une cible militaire. « Notre objectif était un centre de commandement et de communications des rebelles d’Ansarallah installé au milieu de la zone résidentielle pour se servir des habitants comme de boucliers humains », a-t-il ajouté.
Des organisations internationales ont fortement condamné le raid aérien de vendredi. Le Comité international de la Croix-Rouge a affirmé, après avoir visité la zone bombardée, qu’il n’existait aucune cible militaire.
Depuis 2015, les civils paient un lourd tribut dans la guerre qui oppose les forces du président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par la coalition saoudienne, aux forces d’Ansarallah, alliées aux partisans de l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh.