L'armée birmane a tiré, samedi 26 août, sur des centaines de civils musulmans qui fuyaient du Myanmar au Bangladesh.
Les réfugiés Rohingyas ont été bloqués à la rivière Naf qui sépare le Myanmar et le Bangladesh, a déclaré à Reuters le commissaire adjoint du district de Cox, Bazar Mohammad Ali Hossain.
Des dizaines de milliers de Rohingyas sont interdits par le gouvernement d'avoir l'accès aux hôpitaux, aux écoles et même au marché du travail.
Myanmar traite Rohingyas comme des immigrants clandestins du Bangladesh et ne reconnaît pas leurs droits en tant que groupe ethnique officiel. La communauté musulmane fait l'objet de fortes discriminations et de violence exercées par la majorité bouddhiste et l'armée au Myanmar.
Des centaines de personnes essayant de fuir le pays, sont mortes de faim sur les bateaux tandis que beaucoup se sont installés à Jammu et au Cachemire en Inde. L'Inde et le Bangladesh extradent en général les réfugiés au Myanmar.
Le ministre de l'assistance sociale, du secours et de la réinstallation du Myanmar, a déclaré samedi à Reuters que 4 000 «villageois ethniques» qui avaient fui leurs villages avaient été évacués.
Aung San Suu Kyi, la conseillère d'Etat et lauréate du prix Nobel de la paix, est accusée par un grand nombre d'organisations et d'ONG des droits de l'Homme, pour son silence de mort, depuis longtemps, envers la persécution d'un million de musulmans Rohingyas vivant à Rakhine.