Au moins six personnes ont été tuées lors d’une nouvelle escalade de violences dans l’État musulman de Rakhine, dans le nord-ouest du Myanmar.
Trois hommes et trois femmes ont été tués suite à une fusillade survenue dans le village de Kaing Gyi vers 10 heures ont témoigné ce jeudi le gouvernement et les résidents du village (3 h 30 GMT).
La police a rejeté la responsabilité de la violence sur "les terroristes", un terme par lequel on désigne les membres du groupe Arakan Rohingya Salvation Army, qui prétend défendre la minorité musulmane rohingya contre la répression du gouvernement.
Après avoir entendu des coups de feu, les forces de sécurité se sont rendues immédiatement sur les lieux et ont essayé de repousser les terroristes. « Six villageois de Kaing Gyi ont été retrouvés morts et deux ont été portés disparus », lit-on dans un communiqué du bureau du conseiller d’État.
Tous les morts étaient issus du groupe ethnique Myo vivant dans les environs et aucun musulman ne figure parmi les victimes, a déclaré un chef de village, Sein Hla Maung, affirmant qu’un homme et une femme manquaient encore à l’appel et que les attaquants utilisaient des armes à feu et des couteaux pour agresser les villageois.
Rakhine est le théâtre d’une brutale répression contre les musulmans rohingyas depuis le mois d’octobre de l’année dernière, lorsque le gouvernement a accusé des membres de la communauté d’avoir mené une attaque contre des agents de police.
Plus de 70 000 personnes se sont enfuies au Bangladesh voisin, les forces de sécurité tenant toujours la zone sous leur contrôle.