Le référendum sur l’indépendance qui se tiendra le 25 septembre au Kurdistan irakien préoccupe toute la région et le monde entier. Les dirigeants kurdes y sont favorables, tandis que certains partis politiques irakiens et plus d’un Kurde sur quatre y sont opposés.
Pour l’instant, l’Union européenne n’a pas encore pris position. Mais le président américain, contrairement à son prédécesseur, s’est opposé au référendum du 25 septembre, de même que Haïder al-Abadi.
Israël est le seul à soutenir le référendum. Car, cela permet à Tel-Aviv de toucher du doigt son rêve de tous les temps : étendre l’État hébreu du Nil à l’Euphrate. À l’époque, ses dirigeants avaient adopté une position similaire en prenant parti pour la division du Soudan. En effet, le fait de découper et de concasser les pays arabes et musulmans fait partie de la stratégie israélienne. Actuellement, des milliers d’Israéliens, au titre d’experts ou de conseillers militaires, sont implantés au Soudan du Sud et font de l’espionnage au détriment des Occidentaux.
Au cas où le référendum finirait par séparer cette région de l’État central, Israël, en renforçant sa présence militaire et économique dans le nord de l’Irak et en y construisant des bases militaires, n’hésitera pas à s’en prendre aux pays de l’axe de la Résistance.
Tel-Aviv cherche déjà à renforcer ses relations économiques avec le Kurdistan irakien et envisage d’encercler les puits de pétrole à Kirkouk. Ce qui laisse penser aux pays de la région que la séparation du Kurdistan et sa transformation en Grand Kurdistan accentuera les tensions au Moyen-Orient.
Pour les dirigeants de la région comme pour les experts, la séparation du Kurdistan provoquera une longue période de turbulences dans la région.