Les Yéménites toutes couches confondues sont descendus dans les rues de la capitale, manière de dénoncer haut et fort l’agression saoudienne contre leur patrie et de soutenir l’armée yéménite et Ansarallah. L'unité a été le maître mot de ce rassemblement.
La manifestation qui intervient au lendemain d'un terrible carnage à Sanaa où l'aviation saoudienne a frappé un hôtel provoquant la mort de plus de 30 personnes, a été surtout destiné à envoyer un message : la nation yéménite reste solidaire face aux complots qui visent à briser sa cohésion dans le stricte objectif d'offrir à l'ennemi saoudien un "échappatoire".
En effet, les manœuvres divistionnistes se multiplient depuis le camp ennemi. Défait sur le champ de bataille, l'Arabie saoudite et les Émirats tentent désormais de diviser les rangs de la résistance yéménite pour parvenir à leurs objectifs que la guerre n'a pas permis d'atteindre.
Le ministre d'État émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash vient ainsi d'appeler l’ancien président yéménite, Ali Abdelallah Saleh à annoncer son soutien à la coalition pro-Riyad au cours de la réunion annuelle de son parti, "Congrès général du peuple" (CGP).
«Le CGP se trouvera demain sur la place al-Sabeen à Sanaa devant un dilemme historique et il sera mis à l’épreuve. Il devra tourner le dos à Ansarallah et se décider de l’avenir du pays » a-t-il écrit sur son compte Twitter.
En dépit de ces manœuvres, l'ex président yéménite a lancé un appel à l'unité et a affirmé que la situation "catastrophique" au Yémen ne permettait aucune division. Depuis 2015, l'Arabie saoudite peine à s'imposer sur la scène politique yéménite, à la faveur d'une agression armée qui s'enlise désormais. Le prince héritier saoudien et ministre de la Défense avait récemment fait par au Président américain de sa volonté de mettre un terme à une guerre sauvage qui a fait plus de 13.000 morts et qui s'est transformé en une des plus grande crises militaro-politique de l'histoire du royaume wahhabite.