Le gouvernement syrien a accusé le Royaume-Uni et les États-Unis de fournir des armes chimiques aux terroristes en Syrie.
Un analyste russe a qualifié cette accusation de Damas de "très sérieuse" et a déclaré qu’il fallait mener les enquêtes nécessaires à ce propos.
Vasili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies a affirmé que l’accusation selon laquelle les États-Unis et le Royaume-Uni mettraient à la disposition des groupes terroristes en Syrie des armes chimiques, devait être l’objet d’une enquête menée par l’ONU.
Vladimir Shapovalov, directeur adjoint du centre d'histoire et de politique de l'Institut de recherche de Moscou, a précisé que cette accusation mettait Londres et Washington dans l'embarras et qu'ils ne pouvaient plus rejeter une enquête internationale.
"La prise de position de la Russie envers cette affaire est très rationnelle. En plus, je crois que les États-Unis et la Grande-Bretagne doivent autoriser cette enquête, faute de quoi la communauté internationale penserait qu'ils fournissent des armes chimiques aux terroristes en Syrie et qu’ils tentent d’occulter la réalité ", a indiqué Shapovalov.
"Les renseignements rendus publics par le gouvernement syrien sont très sérieux et inquiétants et ils doivent être examinés sans prendre en considération le climat politique. Toute activité concernant des armes chimiques doit être minutieusement examinée et supervisée. Ce n’est pas un jeu unilatéral ", a-t-il ajouté.
Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, les substances toxiques retrouvées à Alep et aux alentours de Damas auraient été produites par deux compagnies américaine et britannique.
« Tout le matériel spécial retrouvé se compose de grenades à main et de pièces de lance-grenades munies de substances toxiques CS et CN (…). Les munitions chimiques ont été produites par la société Federal Laboratories sur le territoire des États-Unis, alors que les substances toxiques ont été fabriquées par les sociétés Cherming Defence UK (Royaume-Uni) et NonLethal Technologies (États-Unis) », a précisé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, lors d’un point de presse à Damas, selon Sputnik.