Le Japon se réserve le droit d’intercepter et d’abattre les missiles que la Corée du Nord pourrait tirer en direction de l’île de Guam.
Le ministre japonais de la Défense Itsunori Onodera a prétendu, ce jeudi 10 août, que son pays avait le droit légal d’intercepter les missiles que Pyongyang tirerait en direction de l’île de Guam dans le Pacifique.
« Le ministère de la Défense est autorisé à viser tout missile qui entrera dans les eaux du Pacifique et qui constituera une menace pour la sécurité du Japon. C’est la position claire et ferme de Tokyo face à la menace d’attaque balistique de la Corée du Nord », a souligné Itsunori Onodera.
Il est à noter que les experts militaires estiment que le Japon ne possède pas le système de défense antimissile pour intercepter d’éventuels missiles tirés par Pyongyang en direction de Guam.
De son côté, le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga a averti que son pays ne tolérerait pas les actes provocateurs de la Corée du Nord.
« Les actions de Pyongyang sont préoccupantes aussi bien pour le Japon que pour la communauté internationale. Nous appelons la Corée du Nord à prendre au sérieux les avertissements, à respecter les résolutions de l’ONU et à éviter toute provocation », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la chaîne CNN a fait part dans un rapport exclusif de la rédaction du projet d’attaque préventive américain contre des sites balistiques nord-coréens.
Citant deux hauts responsables militaires américains et deux officiers retraités de l’armée US, la CNN a écrit que dans le cadre de ce plan, les bombardiers B-1B déployés sur la base aérienne d’Anderson sur l’île de Guam joueraient un rôle axial.
Tout au long de ces trois derniers mois, les bombardiers B-1B ont mené 11 simulations de largage de bombes. L’escalade verbale entre la Corée du Nord et les États-Unis a accéléré le processus de ces exercices. La dernière simulation des bombardiers US remonte au lundi 7 août.