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Washington sort encore son chéquier pour Kiev

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces ukrainiennes dans le Donbass à l'est de l'Ukraine. ©AFP

Le congrès, le Pentagone et la Maison Blanche s'alignent ces derniers jours sur la même position qui consiste à renforcer leurs soutiens militaires au gouvernement de l'Ukraine et à lui livrer encore plus d'armements balistiques sous prétexte de contrer la "menace" russe.

La Maison Blanche réfléchit à l'octroi d'aides militaires supplémentaires à Kiev: de bouche à l'oreille, cette rumeur s'est répandue comme une traînée  de poudre... Et la nouvelle officieuse a fini par être confirmée par le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, le général Herbert McMaster.

"La question de l'envoi des appareils militaires volants à l'Ukraine est à l'étude, d'autant plus que Washington accorde une importance prépondérante au renforcement  de la capacité défensive de Kiev", a-t-il prétendu.

McMaster, à l'instar d'autres "faucons" américains, pointe du doigt la Russie dans les conflits dans l'est et le sud de l'Ukraine pour justifier la nouvelle décision de l'administration de multiplier ses aides militaires à Kiev.  

Le Pentagone appelle l'administration Trump à fournir dès que possible aux forces gouvernementales ukrainiennes des lance-missiles antichars portables Javelin d'une valeur d'environ 50 millions de dollars. Mais la raison des hésitations du clan Trump ? Il hésite entre la livraison directe ou non de ses aides à l'Ukraine. Par ailleurs, le Pentagone réfléchit à la modalité de l'entraînement des militaires ukrainiens. Les décideurs du Pentagone tentent de justifier d'une manière ou d'une autre le déploiement des armes made in US dans les régions conflictuelles de l'Ukraine.  

D'une part, ils prétendent que la livraison de leurs puissants missiles anti-chars à Kiev pousse Moscou à éviter toute agression militaire éventuelle contre son voisin. Et de l'autre, le Pentagone dit que grâce aux soutiens militaires américains, Kiev sera capable de muscler ses capacités militaires dans l'est du pays. En riposte à la décision de Washington de renforcer la capacité militaire de l'Ukraine, le vice-président du Comité de la Douma pour la défense, Alexandre Sherine, s'exprime en ces termes: "Les États-Unis préfèrent annoncer avec tambours et trompettes leurs projets d'aides militaires au pays voisin pour qu'ils puissent profiter des conflits dans le Donbass et pêcher ainsi en eau trouble."

A en croire ce parlementaire russe, la partie américaine n'agit que dans le sens de ses propres intérêts et il n'hésite même pas, dans la foulée, à mettre en péril les intérêts nationaux d'autres pays. Selon Sherine, Washington saisit le prétexte de la lutte contre la "menace russe" pour justifier son intention de vendre plus d'armes US à Kiev. Il est à constater que le représentant spécial de Washington pour des négociations sur l'Ukraine, Kurt Volker, avait visité le 24 juillet dernier la région tendue du Donbass, à l'est de l'Ukraine. Il avait promis à l'armée de Kiev la livraison d'armes considérées comme «défensives».

En juin dernier, le président ukrainien Petro Porochenko et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson avaient par ailleurs étudié à Washington le projet d'envoi d'armes supplémentaires à l'Ukraine. De son côté, Andriy Parubiy, président du Parlement ukrainien, a indiqué que dans le cas où Washington et Kiev signeraient un accord de sécurité, les États-Unis expédieraient des renforts militaires à l'Ukraine.

De tout cela, il ressort que les États-Unis tentent de faire de l'Ukraine une plateforme du trafic d'armes illicites.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV