S’exprimant lors de la cérémonie de sa prestation de serment au Parlement, ce samedi 5 août, le président iranien Hassan Rohani a affirmé que la nation iranienne ne serait pas la première à violer l’accord nucléaire, mais qu’elle ne resterait pas les bras croisés devant le désengagement des États-Unis.
« Je profite de cette occasion pour saluer les invités étrangers qui ont assisté à cette cérémonie et je tiens à souligner que la ligne de conduite de ce nouveau gouvernement est, comme le précédent, basée sur une interaction équilibrée et d’envergure avec le monde ; ce qui a été souligné par le Guide suprême de la Révolution islamique lors de la cérémonie de la validation de mon élection », a affirmé le président Rohani.
Il a ajouté que l’interaction constructive avec les pays du monde, l’approfondissement des liens d’amitié avec les pays voisins et de la région ainsi que le renforcement de la coopération avec les pays amis étaient une nécessité garantissant le rétablissement de la paix et de la sécurité internationales.
Plus loin dans ses propos, le chef du pouvoir exécutif iranien a précisé que tout au long de ces quatre dernières années, de considérables et importantes mesures en matière de politique étrangère avaient été prises.
Dans l’optique du président Rohani, le règlement de la question du nucléaire, le fait que le dossier nucléaire iranien ne soit plus concerné par l’article 7 de la charte de l’ONU, ainsi que l’annulation des résolutions du Conseil de sécurité et la levée des sanctions en matière de nucléaire, comptent au nombre des grands acquis du 11e gouvernement iranien.
« Bien que bon nombre de problèmes économiques du pays liés aux sanctions soient résolus, toutefois le désengagement des États-Unis envers le Plan global d’action conjoint (PGAC), dont témoigne leur politique illégale et inefficace de sanctions et de menaces, ont prouvé au monde entier et même à leurs anciens alliés que les États-Unis ne sont pas fiables en tant que partenaire ou même comme partie prenante aux négociations », a-t-il indiqué.
« Au nom du peuple et des responsables du pays, je tiens à annoncer que la nation iranienne ne sera pas la première à violer l’accord nucléaire, mais qu’elle ne restera pas silencieuse face à la poursuite du désengagement de Washington », a-t-il poursuivi.
M. Rohani a réitéré que le peuple iranien avait démontré qu’il répondrait au respect par le respect, et aux sanctions et aux menaces par une réaction appropriée, ainsi que par la résistance et les représailles.
« Nous ne faisons pas cas des nouveaux venus dans le monde de la politique, mais je tiens à dire aux dirigeants chevronnés que l’accord nucléaire peut devenir un modèle à suivre dans les relations mondiales et le droit international et que l’on peut en faire une règle », a-t-il précisé.
Plus loin dans ses propos, le président de la République islamique d’Iran a souligné :
« Ceux qui entendent démanteler l’accord nucléaire doivent savoir que par un tel geste, ils mettront fin à leur carrière politique et que le monde n’oubliera jamais ce manquement à leur promesse. Ceux qui se considèrent comme les perdants de l’accord nucléaire peuvent rejoindre les rangs de ceux qui profitent de cet accord gagnant-gagnant et mettre un terme à leurs erreurs. »