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Yémen : entre la guerre et le choléra

Yémen : entre la guerre et le choléra

Depuis plus de deux ans, le Yémen vit au rythme des combats, des bombardements aériens et de la destruction de ses infrastructures.

La guerre que traverse le Yémen paraît impossible à résoudre de manière diplomatique et affecte de plus en plus les populations civiles, prises en tenailles par le conflit, frappées par la famine et les problèmes sanitaires.

En plus de deux ans de guerre, la situation sanitaire s’est fortement dégradée au Yémen. Les infrastructures sont fortement endommagées et désorganisées, et seules quelques antennes médicales sont encore opérationnelles. Le contexte a favorisé une épidémie de choléra, qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis avril.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé que le choléra touchait les 21 gouvernorats du pays et que l’on comptait plus de 388 000 cas et 1 848 morts.

D’après les prévisions de l’Oxfam, l’épidémie de choléra pourrait bientôt attendre le seuil de 600 000 personnes contaminées, ce qui constituerait « le plus grand chiffre jamais enregistré en une seule année depuis que les mesures existent ».

Plus d’un million d’enfants atteints de malnutrition seraient également menacés par une épidémie de choléra dans certaines zones du Yémen, selon des déclarations du responsable de l’ONG Save the Children au Yémen du 2 août 2017.

Selon le site d’actualité Whatsupic, le grand échec militaire qui suit l’agression menée par l’Arabie saoudite sur tous les fronts a poussé la coalition des agresseurs à utiliser la guerre bactérienne et d’autres armes biologiques contre le Yémen pour briser la volonté du peuple et consolider la révolution.

Au-delà du choléra, le Yémen est également frappé par « la plus grande crise alimentaire au monde », selon les propres termes du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Dans son rapport mondial de 2017, Human Rights Watch a rapporté un grand nombre de crimes de guerre impunis dans le conflit yéménite. La coalition menée par l’Arabie saoudite est largement mise en cause par l’ONG : la coalition a attaqué illégalement des maisons, des marchés, des hôpitaux, des écoles, des commerces civils et des mosquées. D’après le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, près de 13 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tuées et plus de 45 000 blessées dans des frappes aériennes de la coalition saoudienne.

Habib Tawa, journaliste, et Antoine Charpentier, analyste politique, s’expriment sur ce sujet.
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV