Lors d’une interview accordée à l’agence de presse libanaise Al Ahed, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a évoqué le rôle d’Israël dans la destruction de la Syrie, les tentatives anti-syriennes des États-Unis, les positions à double standard de l’Occident, les complots ourdis par le régime saoudien à l’encontre de la nation palestinienne et la guerre contre le terrorisme.
« La Syrie et la Résistance libanaise agissent de concert à tout moment. La guerre contre le terrorisme n’a besoin du feu vert de personne et il s’agit d’une question légitime aux niveaux régional et international et c’est une affaire intérieure libanaise et syrienne. L’opinion publique mondiale soutient toute action anti-terroriste », a-t-il souligné.
Fayçal Meqdad a ainsi évoqué la nécessité de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition de l’armée libanaise lors d'une prochaine lutte contre Daech sur les hauteurs d'al-Qaa et de Ras Baalbek au Liban.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a estimé que la présence des troupes étrangères en Syrie était soumise à l’aval du gouvernement de ce pays.
Dans une autre partie de ses propos, Fayçal Meqdad s’est attardé sur le rôle d’Israël en Syrie qui consiste, selon lui, à détruire ce pays, à massacrer son peuple sans défense et ce dans le cadre d'une coopération avec un certain nombre de régimes réactionnaires.
Les États-Unis, a-t-il ajouté, n’ont pas clôturé l’affaire d’attaque chimique en Syrie et l’ont maintenu pour faire chanter le gouvernement syrien. Certains envisagent de falsifier la réalité de Khan Cheikhoun et s’opposent à l’envoi d’une commission d’enquête vers cette localité à cause des relations qu’entretiennent les groupes terroristes avec les pays qui soutiennent le terrorisme dont l’Arabie, le Qatar et la Turquie.
Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’intégrité territoriale de la Syrie avant de poursuivre :
« Les négociations inter-syriennes restent le seul moyen censé résoudre la crise dans ce pays. La Syrie a tout fait pour combattre Daech en Irak et reprendre à ce groupe terroriste la ville irakienne de Mossoul. Les tentatives visant à empêcher des liens irako-syriens sont vouées à l’échec », a-t-il martelé.
S’agissant des relations entre Damas et l’Occident, Meqdad a indiqué :
«Il faudrait que Paris change de cap vis-à-vis de Damas si bien que les politiques françaises assureront désormais les intérêts de la Syrie et non pas ceux d’Israël ou de certains pays influents situés dans le bassin du golfe Persique. Si la France rectifie le tir la Syrie ne s’opposera pas au retour de l’ambassadeur français à Damas ».
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a ensuite abordé l’intifada de la mosquée al-Aqsa pour dire :
«L’Arabie trame des complots à l’encontre de la nation palestinienne qui a dévoilé son vrai visage. Les responsables saoudiens envisagent d’étouffer dans l’œuf le soulèvement de la nation palestinienne pour qu’il ne s’étende pas au royaume wahhabite.»