Jouer sur le terrain des autres fait toujours partie de la stratégie sécuritaire d'Israël. Mais cette stratégie est-elle efficace ? Plus maintenant. La Résistance libanaise a défié cette stratégie qui perd toute sa grâce aux yeux de Tel-Aviv.
La théorie qui consistait à lancer la balle dans le camp des autres pour y jouer en toute quiétude n'est plus d'actualité à Tel-Aviv: depuis qu'Israël a peur de voir les combattants du Hezbollah en Galilée au nord d'Israël, barrières de sécurité, fortifications et murs se multiplient sur les frontières nord d'Israël avec le Liban.
Al Manar revient sur cette perte stratégique et la commente en ces termes: "Israël se sent privé désormais de cet atout stratégique et la totalité des analyses et des commentaires en Israël qui évoquent une possible guerre avec le Hezbollah, porte l'empreinte de cette privation. Au lendemain d'un discours du secrétaire général du Hezbollah où ce dernier a abordé une possible occupation de la Galilée par ses combattants, les Israéliens se sont mis à multiplier les mesures de sécurité sur les frontières avec le Liban. La frontière s’est transformée en un front où l'armée israélienne donne réellement l'impression d'attendre un face-à-face avec le Hezbollah.
Ronin Cohen, ex-responsable du renseignement militaire, explique cette "phobie obsessionnelle": "Des milliers de combattants du Hezbollah ont été formés et entraînés par les Iraniens et ils n'ont qu'un seul objectif, envahir la Galilée. Nasrallah à même prononcé l'un de ses discours en s’affichant devant une banderole sur laquelle était écrite: la prise de la Galilée est une promesse qui sera tenue."
Et Al Manar d’ajouter: "Un autre expert israélien relève sur une chaîne israélienne la nouvelle tactique de la résistance dans toute confrontation à venir. Il est question d'une tactique nouvelle qu'aucune autre "organisation paramilitaire" n'a utilisée jusqu'à présent et qui consiste à s'infiltrer dans les territoires occupés et surtout dans des colonies de peuplement avant de s'en emparer."
Al Manar souligne toutes les mesures prises par le régime israélien dans des colonies de peuplement limitrophes du Liban: "Parmi ces mesures figure la formation d'un Corps militaire composé de colons armés prêts à en découdre avec l'ennemi dès le premier assaut du Hezbollah. Car Israël est inquiet de voir les colonies de peuplement limitrophes du Liban tomber au cours de la future confrontation militaire avec le Hezbollah. Tel-Aviv projette même d'évacuer des milliers de colons, si le conflit venait à éclater."
