Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a mis en garde toute personne qui parle des affaires militaires et défensives de l’Iran ou tente de s’y ingérer.
« Face à quiconque se berce du doux rêve de se mêler de nos affaires sécuritaires et défensives, nous nous réservons le droit de prendre des mesures de représailles », a averti le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères en allusion aux sanctions américaines.
« Nous sommes en train d’examiner minutieusement le contenu de cette loi. Nous prenons en considération les questions ayant trait aux programmes militaires et balistiques de notre pays ainsi que l’accusation de soutenir le terrorisme qu’ils ont portée à notre encontre et nous y apporterons une réponse appropriée », a martelé Bahram Qassemi, le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Notre politique dans le domaine militaire et balistique est bien claire. Elle relève de notre politique intérieure et personne n’a le droit de s’y ingérer ou d’en parler », a précisé Qassemi.
« Nous ne considérons pas notre programme nucléaire comme une menace pour nos voisins ou pour les autres. L’objectif est d’empêcher tout agissement stupide de la part de qui que ce soit. Cette capacité contribuera certainement à la paix, à la stabilité et à la sécurité dans la région et il ne faut pas s’en inquiéter », a-t-il assuré.
« C’est la politique immuable de la RII. Les autres n’ont pas le droit d’en parler ou de s’ingérer dans nos affaires militaires. Nous continuons de poursuivre cette politique sans aucune inquiétude », a-t-il ajouté.
« Cette loi est l’aboutissement du projet de loi qui avait été présenté par les sénateurs américains et actuellement elle a été adoptée avec 419 voix. Cette adoption concerne les sanctions non nucléaires. Elles ne sont pas nouvelles, c’est plutôt l’accumulation des précédentes sanctions », a expliqué le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Cette mesure prise par les États-Unis est un acte hostile. Cet acte est condamné et injustifiable. Il est en effet une tentative d’affaiblir le Plan global d’action conjoint, qui est un accord multilatéral et international et qui jouit du soutien de la plupart des pays du monde, ainsi que des Nations unies et de l’EU. Par ailleurs, une résolution a été émise à cet effet », a ajouté Qassemi.
« Vu l’impact du Plan global d’action conjoint sur les coopérations de notre pays avec les grandes compagnies du monde, les Américains sont de plus en plus préoccupés. Ils ont donc décidé de profiter de l’opportunité qu’offre la donne actuelle. Bien qu’ils ne respectent pas leurs engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire, ils se sont rendu compte que leurs sabotages ne suffisaient pas et c’est pourquoi le Congrès a adopté de nouvelles lois contre l’Iran », a-t-il indiqué.
« Au contraire des autres, y compris les États-Unis, qui pensent que la sécurité est achetable et négociable, nous ne marchandons avec personne notre sécurité et nous ne plaisantons pas avec ce genre de choses. Nous nous réservons le droit de prendre des mesures de représailles face à quiconque tentera de parler ou de mener une action contre nos affaires de sécurité et de défense », a-t-il poursuivi.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a espéré que Washington acquerra une bonne connaissance de l’Iran et de la région et que les conseillers expliqueront les réalités à l’administration de ce pays pour qu’ils se rendent compte de la place de l’Iran dans la région et dans le monde, et de son rôle dans la paix, la stabilité et la sécurité de la région.