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Quelle importance a-t-elle la libération d'Ersal ?

La première phase de la bataille d'Ersal s'achève avec la libération d'une dizaine de localités.©PressTV

Alors que les terroristes takfiristes retranchés sur les hauteurs d’Ersal viennent de subir leur première défaite dans la foulée de la première étape de l’offensive lancée vendredi, le Premier ministre libanais, proche de Riyad, dénonce cette opération.

 

Pour Saad Hariri, l’offensive en question, destinée à expurger les frontières syro-libanaises de la présence des terroristes takfiristes qui menacent la sécurité du pays, « va à rebours des intérêts nationaux ». Quelques jours avant le début de cette opération, Saad Hariri avait rejeté le principe de toute coordination entre l’armée syrienne et les forces libanaises en vue de démanteler les cellules terroristes retranchées à Ersal et dans le Qalamoun. Dans un communiqué publié, vendredi 21 juillet, Hariri dénonce à nouveau la présence militaire du Hezbollah en Syrie et qualifie l’opération anti-Al Nosra à Ersal, de prolongation de cette présence injustifiée. 

Le Courant futur, parti politique dont le Premier ministre libanais est issu, est la formation la plus proche de Riyad qui lui dicte ses orientations politiques. Les terroristes d’Al Nosra, qui se revendiquent Al Qaïda, se sont repliés depuis 2014 à Ersal et dans le Qalamoun. C’est à partir de ces zones que les terroristes harcèlent les populations civiles en procédant à des tirs de roquettes contre les villages du sud du Liban. Cependant, pour Saad Hariri, « la fin de leur présence va à l’encontre des intérêts libanais ». 

Mais Hariri a-t-il raison ? 

L’opposition frontale du Premier ministre Hariri à l’opération de libération des monts Qalamoun et Ersal s’explique par l’importance géostratégique que revêt cette zone : il s’agit d’une région montagneuse, limitrophe de la Syrie, truffée de grottes et de passages souterrains. Les terroristes s’en servent d’ailleurs à titre de refuge ou encore pour y stocker des armes et des munitions.

La première étape de la bataille d'Ersal, vendredi 21 juillet 2017. ©Mashreghnews

En outre, la bataille d’Ersal pourrait décider de l’état de sécurité au sud du Liban puisqu’il s’agit d’une ville faisant partie de la province de Baalbek au sud libanais. L’armée syrienne a, elle aussi, de son côté, tout intérêt à voir disparaître les terroristes d’Ersal. La libération de cette zone coupera l’une des principales voies d’approvisionnement des terroristes en provenance du Liban. 

Mais la bataille d’Ersal ne concerne pas seulement l’armée syrienne ou le Hezbollah, il y a aussi l’armée libanaise qui y joue un rôle en premier plan. Le Premier ministre Hariri ne le dit pas, mais l’armée libanaise est pleinement présente dans ces opérations en assurant la protection aux civils d’une part et en bloquant la voie à toute infiltration terroriste de l’autre. Car Ersal est devenu depuis 2014 un lieu sûr pour Al Nosra qui menace à la fois le sud du Liban et la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV